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    Rapport moral 1977/1978

    Par Marc Chauveinc

    La période écoulée depuis le Congrès de Lyon n'a pas été marquée par des bouleversements ou des activités spectaculaires.

    Les bibliothèques ont continué à lentement s'enfoncer dans une « déprime généralisée » provoquée par la baisse régulière mais certaine des moyens, par le retardement des projets de coopération nationale, l'abandon des espoirs, des projets et des ambitions.

    L'Association des Bibliothécaires français qui aurait dû être un lieu de rassemblement d'autant plus fort que les bibliothèques étaient divisées a subi les conséquences de la division. Cela s'est manifesté par une indépendance des sections qui agirent en ordre dispersé sans toujours coordonner leurs efforts, sans avertir les autres sections et parfois même le Bureau national de leurs activités.

    Il faut reconnaître que les services ministériels différents exercent une tentation centrifuge que chacun, écoutant plus son intérêt immédiat que les devoirs d'une coopération théorique et décevante, a tendance à suivre. Néanmoins l'ABF a maintenu et même développé ses activités.

    Congrès de Lyon déboucha, si vous vous en souvenez, sur une motion qui demandait la création d'un groupe de travail sur la gestion. Des contacts ont été pris par Michel Merland avec M. Algoud Directeur du CERG (Centre d'étude et de recherche en gestion) rattaché à l'Université de Lyon, afin de constituer une équipe de recherche en gestion des bibliothèques. Un dossier a été préparé et soumis à la Mission à la recherche du Ministère des Universités pour obtenir les crédits nécessaires.

    Dans le cadre du Festival de Nice, l'ABF a organisé une journée d'étude le 13 mai 1978 sur l'édition scientifique et technique. Cette journée très soigneusement et très bien préparée par Jacques Breton, sera publiée par ses soins.

    Mais on se demande si tant d'efforts sont utiles car l'assistance était bien clairsemée et le nombre des collègues présents très faibles.

    Pourtant cette journée avait été annoncée dès la mi-octobre 1977 et souvent réannoncée depuis. Alors ? A quoi sert de préparer des rapports excellents, d'avoir des contacts profitables avec les éditeurs si cela n'intéresse presque personne ?

    Ce désintérêt est symptomatique. Les efforts déployés pour agrandir les activités professionnelles sont mal récompensés. Pourquoi ? Désintérêt pour la profession ? Repliement sur soi et sur son clocher ? Inadaptation des activités choisies aux besoins et aux soucis de nos collègues ?

    J'aimerais avoir des propositions, critiques et remarques afin que l'ABF réponde vraiment aux besoins que vous ressentez.

    En l'absence d'événements particuliers l'action « politique » du Bureau a été limitée. Elle s'est résumée en des réunions interassociations pour mettre au point un texte sur les Bibliothèques universitaires qui a été envoyé au Ministre des Universités le 6 avril 1978. Visite interassociations à Monsieur l'Administrateur général de la Bibliothèque nationale, à Monsieur Bursaux Conseiller technique au Cabinet de Madame Saunier-Séïté, à Monsieur Rachou Chef du Service des bibliothèques pour le maintien de l'unité du Service des bibliothèques.

    De son côté la Section des Bibliothèques universitaires a préparé en novembre-décembre un « SOS BU » qui a été envoyé aux candidats avant les élections ainsi qu'aux partis politiques. Mais ce texte a suscité peu de réponses. Il a paru dans le Bulletin de l'ABF n° 98.

    La Section Bibliothèques universitaires a par ailleurs tenu une journée d'étude le 3 mars sur le rôle documentaire de la Bibliothèque d'étude. Cette journée était conjointement organisée par la Section des Bibliothèques spécialisées.

    La Section des Bibliothèques publiques a tenu le 24 janvier à Troyes une journée d'étude sur la coopération de la bibliothèque avec les autres équipements culturels.

    Avec le Congrès annuel et Nice cela fait quatre grandes réunions dans l'année. Il faut y ajouter les réunions des groupes qui sont nombreuses car certains sont particulièrement vivants. A ce sujet l'information se fait mal et le Secrétariat a beaucoup de difficulté à établir un calendrier pourtant nécessaire puisqu'il permet à chacun de choisir ses activités suffisamment à l'avance. Je demande donc aux secrétaires et présidents des groupes et sections d'envoyer dès que possible leur calendrier au Secrétariat national.

    Ce calendrier a un profil parisien faute d'information, mais il devrait annoncer aussi les réunions des groupes régionaux et des sous-sections.

    Les relations interassociations se sont poursuivies par des réunions des Présidents pour la rédaction d'un document sur les Bibliothèques universitaires.

    Par ailleurs, chaque Association est invitée aux réunions des autres notamment l'ADEBD le 5 décembre et le 14 mars et l'AENSB le 27 janvier, ainsi qu'une journée d'étude des Bibliothèques pour tous.

    Cela fait évidemment partie des efforts que nous déployons pour maintenir l'unité de la profession et de s'opposer aux forces centrifuges évoquées plus haut.

    Comme chaque année, l'ABF a participé avec les autres Associations au Congrès de la FIAB tenu à Bruxelles en août-septembre 1977. La délégation française était plus importante cette année puisqu'elle était composée de 50 personnes.

    L'ABF a également participé en octobre au centenaire de la Library Association et a pu apprécier la somptuosité et le faste des cérémonies.

    De même, elle est cette année représentée au Congrès des Bibliothécaires allemands à Munich, au Congrès des Bibliothécaires italiens et au Congrès des Bibliothécaires suisses.

    Elle a reçu d'autre part à déjeuner M. Wedgeworth, Directeur administratif de l'American Library Association, cinq bibliothécaires russes en visite officielle à Paris et Mme Reilly de l'Association des Bibliothécaires australiens.

    Toutes ces visites, réceptions, démarches, qui peuvent vous paraître vaines sont entreprises, non sans effort parfois, afin de défendre inlassablement notre profession, son image de marque et sa situation. C'est la fonction fondamentale de l'ABF.

    C'est dans cette direction que nous allons poursuivre si ce rapport a votre approbation :

    • - maintenir des journées d'études (les adolescents à Arles par la Lecture publique et le Congrès) ;
    • - poursuivre démarches et visites.

    Voyez-vous autre chose ? Le Bureau est ouvert à toutes les suggestions et propositions afin d'améliorer le fonctionnement de l'Association. Il souhaite une participation plus active de ses membres. Il y a moins d'inscrits cette année que l'année dernière à la même époque.

    Il souhaite aussi comme l'année dernière un développement des activités régionales : réunions, visites, coopération entre bibliothèques, etc. afin que notre Association soit un élément actif de la profession.

    A cet égard, l'activité de la sous-section médicale qui publie un Catalogue collectif ou celle de la sous-section des Bibliothèques d'art, sont des modèles que je propose à votre réflexion.