Index des revues

  • Index des revues
    ⇓  Autres articles dans la même rubrique  ⇓
    Par Marie Françoise Liard Mediadix
    Pierre Buntschu, réunis
    Martin Ni-coulin, réunis
    Flavio G. Nuvolone, réunis

    Bibliothèques et vedettes

    Principes et pratiques de l'indexation matière dans les pays francophones du Nord

    Québec : Presses de l'Université Laval ; Fribourg : Éd. universitaires ; Vil-leurbanne : École nationale des sciences de l'information et des bibliothèques, cop. 1993. - 256 p. ; 23 cm. ISBN 2-8271-0602-7 (Suisse) ; ISBN 2-7637-7340-0 (Québec)

    Les 1eret 2 juin 1992 se sont tenues à Fribourg (Suisse) les premières Rencontres francophones sur l'indexation matière organisées par la bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg, la bibliothèque de l'Université Laval et le Réseau des bibliothèques romandes et tessinoises (RERO) sous le parrainage de l'ABCDEF (Association des responsables de bibliothèques et centres de documentation et de recherche d'expression française). Ce colloque ne cherchait à être ni exhaustif, ni systématique », mais informel et sans « caractère officiel ", ce qui explique à la fois les limites et l'intérêt d'actes juxtaposant interventions, tables rondes, mais aussi comptes rendus très détaillés des discussions qui les suivaient et dans lesquelles de « petits cailloux dans la mare » lancés pour voir comment l'eau va se reposer » sont parfois l'occasion de poser de réels problèmes.

    L'enjeu de ces rencontres est défini d'entrée : l'indexation matière doit-elle être étendue et complétée par d'autres types d'information sur le contenu intellectuel du document ? Par des interfaces capables d'interpréter la question du lecteur ? Est-elle encore tout simplement utile ?

    Se sont penchés sur ces thèmes des représentants des grands systèmes d'indexation des réseaux des pays francophones. Il a donc été beaucoup question pendant ces deux journées des listes d'autorité dérivées des Library of Congress subject headings utilisées au Québec, à la Bibliothèque royale de Belgique, dans RERO (réseau romand) et en France (deux interventions de Cécile Maury et Chantal Fréchard font un point très détaillé sur l'actualité de RAMEAU... en 1992), des possibilités de collaboration offertes, à l'heure de l'Europe, par leurs compatibilités, mais aussi de leurs divergences, évitables ou souhaitées.

    En marge des discours officiels ont donc été abordés les problèmes que pose actuellement l'utilisation des versions francophones des LCSH(dont l'adoption de plus en plus répandue permet l'homogénéité entre les réservoirs d'indexation des systèmes automatisés) : très mauvaise exploitation par les OPAC actuels de notices fondées sur des jeux de hiérarchie et de synonymie (le terme exclu par un système pouvant être retenu par un autre) et une structure précoordonnée des vedettes (dont la Library of Congress tend actuellement à simplifier la syntaxe) ; choix de listes encyclopédiques pour traiter des documents auxquels elles ne sont pas toujours forcément adaptées (thèses...) ; nécessité de plus en plus pressante de prendre en compte le plurilinguisme, non seulement dans les pays multilingues comme la Suisse, la Belgique ou le Canada, mais partout où se ressent la nécessité d'accès multilingues à des notices dérivées ou à des bases de données (à ce propos, une communication consacrée à ETHICS montre très clairement la structure de ce système dans lequel les notices des bibliothèques du réseau sont chaînées à une collection d'indices CDU accompagnés de leurs dénominations). Les remèdes proposés reviennent comme des leitmotive tout au long de ces actes : interfaces entre un vocabulaire d'utilisateurs en langage naturel et le vocabulaire contrôlé ; instruments de traduction automatique dans le domaine de l'indexation matière (sur laquelle la recherche semble avoir été assez peu poussée) ; recherche sur la démarche des usagers et didacticiels renouvelant les méthodes de formation des utilisateurs.

    Ce sont les principales des pistes de recherche lancées au hasard de ces premières rencontres que les participants des pays francophones ont souhaité voir se renouveler, les représentants des pays d'Europe demandant en outre qu'une collaboration (au moins par des échanges d'information au stade de l'élaboration des règles) élargisse la coopération qui venait de se formaliser entre la France et le Canada par une convention entre la Bibliothèque nationale, le ministère de l'Éducation nationale et l'Université Laval.