Mon introduction cette année sera brève car les exposés sont nombreux et riches. Nous avons souhaité modifier un peu les thèmes habituels de nos congrès et d'un Congrès de réflexion comme Caen ou Lyon, nous sommes passés à un Congrès de description. Nous allons pendant ces deux jours comparer nos expériences en matière de formation et information des lecteurs, visionner de nombreuses séries de diapositives, des films, des montages audiovisuels et retirer de toutes ces présentations des idées pratiques à utiliser chacun chez soi.
C'est donc un Congrès d'échange d'expériences. Nous avons essayé de rassembler toutes celles que nous connaissions, mais il peut nous en manquer. Nous excusant auprès de leurs auteurs, nous leur demandons de signaler au Secrétariat général leur expérience.
Il est inutile de présenter le thème : chacun peut mettre quelque chose de différent sous ce vocable.
Mais pourquoi faut-il cette formation ? J'y vois plusieurs raisons.
Tout d'abord une caractéristique de l'esprit latin qui privilégie l'inspiration sur la méthode et la technique.
Il y eu ainsi comme conséquence une ignorance voire un mépris des bibliothèques et des méthodes bibliographiques.
Il y a toujours comme conséquence l'insuffisance des bibliothèques et de la fréquentation des bibliothèques dès le plus jeune âge.
Les lecteurs arrivent en Bibliothèque universitaire ou en Bibliothèque municipale sans savoir ce qu'est la bibliothèque et ses fichiers. Mais il faut reconnaître que nos bibliothèques ne sont pas toujours « évidentes », facilement accessibles à tout un chacun ni toujours très accueillantes. Privilège du XIXe siècle sans doute ! Beaucoup de nos collègues ont essayé de faire le premier pas et d'aller vers le lecteur en lui expliquant la bibliothèque. Mais je me demande si nous nous sommes suffisamment mis dans la peau du lecteur et si nous avons vu la bibliothèque avec ses yeux.
Par exemple, avons-nous testé sur un lecteur notre langage « ésotérique » (catalogue matière, anonyme) et avons-nous essayé de « traduire » en langage courant nos termes professionnels ?
Souhaitons vivement que nous soyons capables de décrypter le labyrinthe de nos bibliothèques et d'en rendre l'accès facile.
La description des expériences qui va suivre nous donnera l'occasion de le vérifier.
Nous avons rassemblé ce matin quatre exposés allant crescendo de l'expérience traditionnelle à la documentation automatisée. Ce soir vous en discuterez en section et demain soir nous en ferons la synthèse.
Je tiens à préciser qu'il n'y a pas hiérarchie entre les types de formation. La formation orale et personnelle convient à certains lecteurs et à certaines circonstances. La formation audiovisuelle à d'autres. On ne peut à priori décider. Et puis il y en a peut-être d'autres : à quand les audioguides dans les bibliothèques ?