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    Mémoire et information

    Par Antonia J. Bunch, dir Scottish Science Library, National Library ofScotland
    Par Catherine Schmitt, Trad

    Bibliothèques nationales au Royaume-Uni

    Jusqu'en 1707, date de l'union de son parlement avec celui d'Angleterre, l'Ecosse était une nation distincte, indépendante et souveraine, souvent en guerre avec l'Angleterre, mais généralement très amie avec la France. La reine favorite des Ecossais, Marie Stuart, fut aussi, très brièvement, reine de France.

    Bien que ne possédant plus de parlement, l'Ecosse conserve son propre système juridique et éducatif, et de nombreuses fonctions du gouvernement central incombent au Scottish Office à Edimbourg, qui a notamment en charge la santé, l'éducation, l'agriculture, le respect des lois et le maintien de l'ordre, les prisons, l'environnement, et le développement de l'industrie et du commerce. Ainsi, bien que la British Librarysoit financée par le Department of National Heritage (auprès du gouvernement britannique), la Bibliothèque Nationale d'Ecosse relève du Department of Education du Scottish Office.

    Le Royaume-Uni présente la particularité, rare, mais non exclusive, de posséder non pas une, mais trois bibliothèques nationales : la British Library à Londres et à Boston Spa, qui constitue la bibliothèque nationale du Royaume-Uni dans son ensemble, la Bibliothèque Nationale du Pays de Galles à Aberyswyth et la Bibliothèque Nationale d'Ecosse à Edimbourg. Ces deux dernières ne sont pas des annexes de la British Library, mais constituent des institutions entièrement distinctes, bien que financées par le gouvernement britannique. Il existe en outre trois autres bibliothèques de dépôt légal : les universités d'Oxford, de Cambridge et de Trinity College à Dublin. Les éditeurs britanniques peuvent ainsi avoir à déposer jusqu'à six exemplaires de leurs publications.

    La Bibliothèque Nationale d'Ecosse a été fondée à la fin du 17e siècle comme Bibliothèque de la Faculté des Avocats. Son premier catalogue imprimé est paru en 1692, et elle obtint en 1710, grâce à un acte du parlement de la Reine Anne, le droit du dépôt légal, remplissant ainsi, dès les premiers temps, la fonction de bibliothèque "nationale". En 1925, toutes les collections, à l'exception des documents légaux, furent transférées à la nation. La Bibliothèque Nationale d'Ecosse, avec plus de six millions de volumes et une très grande quantité de manuscrits et cartes, constitue la plus grande bibliothèque d'Ecosse et l'une des quatre plus grandes du Royaume-Uni. De toute évidence, ses collections écossaises sont d'une importance particulière, mais elle possède également une riche collection de livres de langue anglaise, ou européens, remontant jusqu'aux débuts de l'imprimerie, et continue à acquérir, par achats et dons, de très nombreuses publications venant du Commonwealth ou de l'étranger. Par le passé, elle fut surtout une bibliothèque de référence et de recherche, mais, consciente de la nécessité de s'adapter à des besoins en constante évolution, elle s'est dotée ces vingt dernières années, de plusieurs missions complémentaires, et a acquis une place centrale dans le monde des bibliothèques écossaises, notamment, à l'instar de la British Library pour l'ensemble du Royaume-Uni, en matière de coopération. Il est donc clair que la Bibliothèque Nationale d'Ecosse n'est pas une "branche" régionale de la British Library, qui ne collecterait que les publications écossaises, mais une bibliothèque nationale à part entière, collectant la quasi totalité des publications britanniques, ainsi qu'un nombre important de publications étrangères. Elle est financée par le gouvernement britannique via le Département de l'Education du Scottish Office et est dirigée par un conseil d'administration, composé à la fois de représentants de la Couronne, et de représentants des principales instances juridiques, administratives et éducatives d'Ecosse. Elle représente aussi la seule collection nationale située au nord de Cambridge, et si une catastrophe de grande ampleur devait survenir au sud de l'Angleterre, alors l'Ecosse possède-rait les seules archives nationales de la production imprimée de l'ensemble du Royaume-Uni.

    M Coopération des bibliothèques en Ecosse

    Les domaines de coopération sont cependant très nombreux, entre la Bibliothèque Nationale d'Ecosse, la British Library et la Bibliothèque Nationale du Pays de Galles. Les directeurs et responsables tiennent une réunion annuelle, et de multiples contacts informels ont lieu entre les équipes tout au long de l'année. Récemment, un programme de catalogage partagé, incluant les autres bibliothèques de dépôt légal, a été lancé, et il se pourrait que, suite à une étude récente sur les collections et les acquisitions de la British Library, les bibliothèques de dépôt légal soient désormais chargées de la conservation de certaines collections nationales de documents marginaux. La fourniture de documents pour tout le Royaume-Uni reste l'apanage par excellence de la British Library qui a, il est vrai, acquis aussi un rôle international dans ce domaine. De temps à autre, ce service généraliste est contesté par les utilisateurs, principalement pour des raisons de coût, et de nombreux groupes de bibliothèques spécialisées ont mis sur pied leurs propres coopératives locales de fourniture de documents. Néanmoins, il est ressorti d'une étude d'Alan MacDougall en 1990 que, dans les circonstances actuelles, le service offert par le Centre de fourniture de documents de la British Library constituait un moyen de répondre à la demande, en matière de prêt interbibliothèque, plus économique que le recours à des coopératives locales. La Bibliothèque Nationale d'Ecosse possède toutefois une section de prêt interbibliothèque, héritée, en 1974, de la fusion de l'ancienne Bibliothèque Centrale d'Ecosse avec la Bibliothèque Nationale. Cette section entretient le Catalogue Collectif d'Ecosse, qui recense les livres possédés par les principales bibliothèques publiques et universitaires écossaises ainsi que par de nombreuses bibliothèques spécialisées (industrielles et institutionnelles). Elle contrôle et aide les activités de prêt interbibliothèque en Ecosse. Ceci n'empêche pas les bibliothèques écossaises de s'adresser directement, si elles le souhaitent, au Centre de fourniture de documents de la British Library, ce que beaucoup font, en particulier pour les articles de périodiques que la British Library peut généralement fournir très rapidement à partir de ses propres, et très importantes, collections.

    La Section des services de prêt de la Bibliothèque Nationale possède de son côté une assez vaste collection de documents, essentiellement écossais, destinés au prêt. Les prêts de documents appartenant aux collections du dépôt légal ne sont consentis qu'exceptionnellement. La plupart des bibliothèques publiques écossaises possèdent en revanche des collections importantes de documents d'histoire locale, dont beaucoup ne sont pas accessibles au plan national. Ces collections locales constituent des ressources essentielles pour les historiens, et, bien qu'il n'existe aucun contrôle central sur ce qui est conservé ou éliminé, il est peu probable qu'un bibliothécaire se débarrasse de documents importants. La presse locale représente une source très importante d'information historique, et la Bibliothèque Nationale tente actuellement de coordonner un programme de microfilmage des journaux écossais, avant que nombre d'entre eux ne se désintègrent totalement, sous le poids des ans, ou des consultations, ou des deux. La Bibliothèque publie également une Bibliographie Ecossaise annuelle.

    En Ecosse même, la Bibliothèque Nationale est également associée à plusieurs autres initiatives nationales. Dans les années 70, par exemple, elle a convoqué un groupe de travail sur la coopération entre bibliothèques, au sein duquel les représentants des huit bibliothèques universitaires d'alors, des deux principales bibliothèques publiques (Glasgow et Edimbourg), et de la Bibliothèque Nationale ont tout d'abord débattu de politiques d'acquisition. A présent, le champ s'est élargi, et le groupe, récemment rebaptisé Confédération Ecossaise des Bibliothèques universitaires et de recherche (SCURI) a pris en charge l'enquête Conspectus sur les collections de recherche en Ecosse, la création d'un réseau électronique reliant les catalogues de ces bibliothèques (SALBIN), et est sur le point de se lancer dans la création d'un catalogue collectif des périodiques dans les bibliothèques de recherche écossaises (SALSER).

    En 1991, le Conseil Ecossais des Bibliothèques et de l'Information (SLIC) a été créé à la demande de la communauté des bibliothèques et de l'information en Ecosse et avec le soutien actif et total du Département de l'Education du Scottish Office. Sa mission principale consiste à servir de point focal aux activités des services de bibliothèques et d'information en Ecosse, et ainsi à analyser, piloter et évaluer les modalités de fourniture et de développement de ces services, en vue d'une meilleure coordination et coopération. Il remplit également un rôle de conseiller auprès du Secrétaire d'Etat britannique chargé de l'Ecosse, pour les questions relatives aux bibliothèques et à l'information. Il s'est substitué à l'ancien Comité Ecossais des Services de Bibliothèques et d'Information (LISCS). Il faut rappeler qu'il n'existe aucun contrôle central d'Etat sur les activités des bibliothèques en Ecosse. Les bibliothèques publiques relèvent des collectivités locales, et, alors que la Bibliothèque Nationale est financée par l'Etat, le financement des bibliothèques universitaires n'incombe que depuis cette année au Scottish Office. La coopération telle qu'elle existe est venue des bibliothèques elles-mêmes, au lieu d'avoir été imposée d'en haut. Par conséquent, le Conseil des Bibliothèques et de l'Information est appelé à jouer un rôle très important dans la coordination des services de bibliothèques en Ecosse. Le financement des activités du Conseil provient de trois sources : les cotisations des bibliothèques adhérentes, une subvention du Scottish Office qui transite par la Bibliothèque Nationale, la rémunération des activités de consultance, et plusieurs bourses de recherche. La Bibliothèque Nationale dispose de deux représentants permanents au comité de pilotage et un rapport d'activité est régulièrement adressé à son conseil d'administration.

    Ces dix dernières années, la Bibliothèque Nationale s'est montrée très active en matière de développement de politiques de conservation et de gestion planifiée des sinistres. Son Manuel de gestion des sinistres a connu un grand succès, tant au Royaume-Uni que dans les pays en voie de développement. Le directeur du Département Conservation est toujours prêt à porter conseil à toute bibliothèque écossaise, ou même étrangère, qui le solliciterait.

    M Une bibliothèque scientifique nationale

    Les bibliothèques nationales n'ont pas, dans l'ensemble, joué de rôle majeur dans la fourniture de littérature scientifique et technique, littérature qu'elles reçoivent pourtant probablement par le dépôt légal. Leurs collections et services, en particulier dans les pays occidentaux, ont eu tendance à privilégier les humanités, et, plus récemment, mais dans une moindre mesure, les sciences sociales. L'information scientifique et technique relève d'une déontologie, d'une culture et d'une utilisation radicalement différentes de celles des humanités, et un grand nombre de bibliothèques nationales ont eu tendance à mettre l'accent sur leur rôle de conservation plutôt que de mise à disposition du patrimoine documentaire national. De nombreux pays ont mis en place des agences distinctes pour fournir l'information scientifique et technique, ou ont confié cette responsabilité à une grande université de technologie.

    Dès 1974 - il y a près de vingt ans - la Bibliothèque Nationale d'Ecosse a pris la décision courageuse d'étudier la possibilité de créer une bibliothèque scientifique nationale. Trois facteurs essentiels ont conduit à cette décision. En premier lieu, la Bibliothèque nationale d'Ecosse a dû reconnaître que les collections très riches de publications scientifiques et techniques qu'elle recevait grâce à la législation sur le dépôt légal, étaient sous-utilisées. La plupart des gens ne voyaient dans la bibliothèque que des collections presque exclusivement liées au patrimoine écossais, à l'histoire et à la littérature, par exemple. Ensuite, la plus éminente des sociétés scientifiques d'Ecosse, la Royal Society of Edinburgh, envisageait alors la reconstruction de ses locaux, ainsi que le déménagement de son importante bibliothèque et de ses collections conséquentes de périodiques britanniques et étrangers, dont certains remontaient au 18e siècle. Enfin, La Bibliothèque Nationale avait elle-même besoin de locaux supplémentaires pour loger ses collections qui s'accroissaient : le projet de bibliothèque scientifique nécessitant ses propres salles de lecture et locaux techniques, les deux projets furent joints dans la demande de subvention adressée au gouvernement britannique pour un nouveau bâtiment.

    Il fut suggéré de fusionner les collections scientifiques et techniques du dépôt légal de la Bibliothèque Nationale avec la collection de périodiques étrangers de la Royal Society of Edinburgh pour former le socle d'une bibliothèque scientifique nationale. Il fallut plusieurs années de négociations avant que le gouvernement annonce enfin, en 1981. qu'il ratifiait le projet, qui fut joint à celui de la Bibliothèque Nationale de reconstruire l'un de ses bâtiments à Causewayside, à environ 2 km au sud du centre d'Edimbourg où se trouve le bâtiment actuel. La programmation et la construction d'une nouvelle bibliothèque de grande envergure prend pas mal de temps. Le nouveau bâtiment de Causewayside a certainement pris moins de temps que celui de la British Libraiy à St-Pancras à Londres, mais fut moins rapide que la Bibliothèque de France! Le bâtiment fut livré en 1988 et la Scottish Science Library ouvrit au public à la fin juin 1989, le Service Ecossais d'Information sur les Affaires (SCOTBIS) étant lancé quelques mois plus tard. La mission principale de la Bibliothèque Nationale d'Ecosse est désormais "d'acquérir, de rendre accessible et de conserver les livres, manuscrits et autres supports d'information appropriés, nécessaires à la satisfaction, au niveau national, des besoins de connaissance, de recherche et de référence dans les domaines des humanités et des sciences, ainsi que d'information dans l'industrie et le commerce" (c'est moi qui souligne).

    La malchance, peut-être, voulut que ce nouveau service plein de promesses fut lancé à un moment de réduction particulièrement draconienne des dépenses de l'Etat. La situation ne s'est pas améliorée dans les quatre années qui ont suivi, et les premières informations obtenues sur le budget de l'année prochaine semblent indiquer que les choses vont encore empirer. La Scottish Science Library n'a donc jamais pu atteindre le budget d'acquisition nécessaire à un service national et, bien que le personnel supplémentaire obtenu ait suffi pour les premières années de ce nouveau service, devant l'accroissement de la demande (le nombre de lecteurs a augmenté de 18% l'année dernière et de 41% l'année d'avant), le personnel vit aujourd'hui sous une pression importante et quasi constante. Néanmoins, beaucoup a été accompli depuis l'ouverture de la bibliothèque : les usagers bénéficient notamment d'un accès désormais facile aux précieuses collections scientifiques et techniques du dépôt légal de la bibliothèque Nationale, accès appuyé sur la compétence d'un personnel spécialiste hautement qualifié. En outre, l'essentiel des documents acquis n'est aisément accessible en aucun autre endroit d'Ecosse. La Section des Affaires, par exemple, possède la plus grande collection en Ecosse de rapports d'études de marché, et de journaux économiques. La collection de rapports annuels d'entreprises est sans doute la seconde de ce genre au Royaume-Uni, et la Bibliothèque vient d'acheter et de mettre en consultation l'ensemble des normes ISO sur CD-ROM.

    La Scottish Science Libraiy est divisée en trois sections : Sciences de la Vie, Information Technique, et Information sur les Affaires. Les bibliothécaires de chaque section assurent à la fois le service public, en renseignant et en guidant les lecteurs, la sélection des documents scientifiques et économiques parmi les entrées du dépôt légal, et le choix des acquisitions. De cette façon, le personnel chargé de la sélection des documents est en contact permanent avec les lecteurs et connaît leurs besoins. L'essentiel du fonds courant est en libre accès. Parmi les 4 500 titres de périodiques reçus en science et technologie, les sept dernières années de 1 200 titres environ sont en libre accès dans la salle de lecture de science, avec 15 000 monographies publiées depuis 1987. L'espace étant limité, les documents les plus anciens sont, au fur et à mesure que les rayonnages se remplissent, transférés dans les magasins clos.

    La Scottish Science Libraiy se doit d'offrir des services d'information de haut niveau et dans cette optique, les banques d'accueil sont en permanence pourvues de personnel, dont la majorité est spécialiste d'un domaine et peut, en cas de besoin, faire appel à d'autres collègues. Le gouvernement britannique tient cependant à ce que tous les établissements financés par l'Etat génèrent des recettes et la Bibliothèque Nationale se voit fixer chaque année des objectifs précis dans ce domaine. La Scottish Scientific Libraiy apporte sa contribution à ces objectifs en facturant les recherches en ligne (coût réel plus frais de gestion), les photocopies (incluant celles en libre-service), le déchargement et/ou l'impression de données à partir de CD-ROM. l'impression de listes d'adresses, les services payants de recherche documentaire et le prêt interbibliothèque. Il n'est pas question cependant de doubler les services de fourniture à distance du Centre de fourniture de documents de la British Library. En fait. la Scottish Science Library demande des documents auprès de ce centre pour ses propres lecteurs s'ils n'ont pu obtenir ce service dans d'autres bibliothèques.

    L'impossibilité d'accéder, ailleurs en Ecosse, à la majorité des documents possédés par la Scottish Science Library, en particulier dans le domaine des affaires et des normes internationales, a fait que cette partie de la Bibliothèque Nationale est devenue une bibliothèque à la fois de premier et de dernier recours. Ceci peut sembler contradictoire avec la mission de conservation d'une bibliothèque nationale, mais la plupart des bibliothèques nationales aujourd'hui voient dans leur mission à la fois la conservation et la mise à disposition (c'est moi qui souligne) du patrimoine documentaire de la nation. De toute évidence, cette double mission doit être assurée de façon raisonnée. Certains documents de la Bibliothèque Nationale d'Ecosse tombent presque en ruine à force d'être utilisés, parce que les professeurs d'université continuent à recommander les mêmes livres épuisés. Ils sont alors retirés de la communication ou transférés sur microfiche, mais même la production d'une copie contribue d'une certaine façon à la destruction progressive de l'original. Tous les documents communiqués aux lecteurs sont soumis aux risques de vol ou de mutilation, et des mesures adéquates de sécurité doivent être mises en oeuvre. A l'inverse, la collection de livres d'enfants de la Bibliothèque Nationale est peu utilisée et sera certainement disponible à l'avenir. Nous devons toutefois nous demander : quand viendra cet avenir ? Si les bibliothécaires du passé collectaient "pour l'avenir", cet avenir-là est-il arrivé ? Si nous devons refuser à nos lecteurs l'usage de nos collections nationales, autant les enfermer dans des capsules et les mettre sur orbite dans l'espace ! Nombreuses sont les bibliothèques nationales qui ont commencé récemment à redéfinir leurs missions. notamment face aux réductions, dans le monde entier. des crédits dévolus à de telles activités. Il semble certain que les bibliothèques de dépôt légal ne pourront plus continuer à exister sans changer. Nous espérons, à la Bibliothèque Nationale d'Ecosse, qu'avec la création de nouveaux services. nous avons désormais franchi une étape essentielle dans la redéfinition de nos missions en vue du 21e siècle.