Ce texte est le résumé de l'intervention de notre collègue italien qui nous a fait part d'une réalisation exemplaire de mise à la disposition des étudiants et des architectes, d'une documentation riche et très variée menée dans le cadre de l'Institut universitaire d'architecture de Venise.
Cet institut possède des collections bibliographiques et muséales : archives, dessins, maquettes, livres et revues, photographies, vidéos, etc. Tous ces documents concernent les principaux architectes et sont les sources majeures pour la connaissance de l'architecture de notre siècle.
L'étude préparatoire a porté sur les différents catalogues bibliographiques informatisés, les catalogues d'objets, les inventaires, la qualité du service au lecteur, l'interface machine/utilisateur, l'accès aux catalogues de musées, aux bases de données multimédia, aux bases bibliographiques.
Après une brève introduction sur les musées virtuels, les besoins d'information du grand public et des spécialistes, sur l'hypertextualité, les visites de collections de musées suivants des parcours variables, monsieur Piccotti a décrit les différents catalogues de son établissement : ils concernent des :
décrits dans quatre catalogues bibliographiques de 100 000, 130 000, 500 000 et 60 000 notices, aux caractéristiques informatiques différentes, le catalogue multimédia contenant 10 000 notices.
Ces bases sont hétérogènes, les formats de catalogage sont différents, ils contiennent des informations produites à l'extérieur de l'université, des images fixes et animées. Le but de l'étude était de donner à l'utilisateur un moyen d'interrogation unique de ces bases très hétérogènes dans leur organisation informatique et dans leurs contenus.
Les deux bases principales concernent la cartographie historique et les projets d'architecture du XXesiècle à Venise, l'accès à la base des images était autonome.
Il était souhaitable :
L'objet de l'étude était de chercher à uniformiser l'accès à toutes ces informations, à créer des liens entre les différentes bases de données, à permettre un accès facile et continu aux archives, aux cartes, aux plans, aux images aussi bien qu'aux documents bibliographiques traditionnels.
Les priorités à observer étaient :
Ce nouveau logiciel, capable de satisfaire aux conditions de notre situation particulière, a été choisi.
Il y a trois ans le marché n'offrait aucun produit répondant à nos attentes, la qualité des produits relevait du système de gestion. On n'offrait pas de solution applicable aux systèmes IRS (Information Retrieval Systems). On n'intégrait pas les IRS et les données multimédias.
On ne gérait pas de structures de données complexes.
Un produit neuf a donc été élaboré avec le personnel compétent d'une société spécialisée.
Dès le départ sa commercialisation fut envisagée pour le rendre réalisable sur le plan économique
Les responsables de la réalisation d'Easy Web sont Laura Casagrande, Fabio Guidi et moi-même. Nous devons remercier les nombreux collègues qui nous ont aidés.
Notre intention était de transférer sur le Web toutes les applications de l'OPAC précédent, d'exploiter les nouvelles potentialités des hypertextes et des hypermédias pour réaliser un outil capable de satisfaire nos attentes.
En phase de projet nous avons décidé que les points suivants étaient essentiels :
Nous souhaitions un outil capable d'interroger différents champs et d'établir des liens. Nous voulions aider l'utilisateur dans sa recherche par des formules de recherches complexes cachées, capables de récupérer les informations sans tenir compte de l'ordre des mots introduits. Ceci afin de retrouver les qualités des recherches traditionnelles sur fichiers papier avec l'accès en ligne.
La gestion de la base de données est faite par deux machines : une consacrée à la recherche, l'autre partiellement à la mise à jour des données, une à la gestion complète des images. Pour le logiciel, on utilise un système client-serveur. On utilise les opérateurs booléens et de proximité capables d'indexer des fichiers extérieurs tels que les sommaires des documents récupérés par reconnaissance optique de caractères.
Le résultat final répond à toutes les conditions fixées. Il permet trois modalités de recherche : par listes immédiates et guidées, par champs avec des opérateurs booléens, par recherches expertes avec des opérateurs booléens ou des opérateurs de proximité. La caractéristique de l'hypertextualité permet la navigation dans les documents trouvés. Les liaisons possibles sont indéfinies et dynamiques.
Ces deux dernières années Easy Web a eu un grand succès, il est devenu le point de repères des Opac en Italie et le plus diffusé. Il permet :
Son expérimentation a été faite sur deux réalisations : les archives des projets d'architectes vénitiens du XXesiècle et l'exposition Eugenio Miozzi.
Cette expérience, dont le développement peut encore être approfondi, nous a apporté des résultats concrets. Les plus remarquables ont été :
Il y a cependant des aspects sous-estimés:
Nous ajouterons au résumé du texte de monsieur Piccotti, une conclusion supplémentaire.
Cette démonstration a été fructueuse pour la réunion des bibliothèques d'art. Elle est un exemple intéressant de gestion automatique de ressources documentaires multimédias. Elle assure la compatibilité entre des bases existantes hétérogènes, bases internes ou externes. Elle réalise l'interconnexion des bases de la bibliothèque et des centres de documentation avec celle du musée. La prise en compte des besoins de l'utilisateur a été exemplaire. Elle optimise les ressources par une interface de recherches variables en fonction des lecteurs. Le graphisme est soigné. Elle est accessible par Internet.