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    Introduction

    Par Nicole Picot, Présidente de la sous-section des bibliothèques d'art

    Cette réunion fut dédiée à la mémoire de Jacqueline Viaux, initiatrice en 1967 de cette section qu'elle a présidée de 1973 à 1979. Elle fut également initiatrice du Groupe des bibliothèques d'art puis de la Table ronde devenue Comité permanent des bibliothèques d'art de l'IFLA, qu'elle a présidé de 1977 à 1981.

    Le comité d'organisation de cette 6e réunion était composé de Chantai Bouchon (musée des Arts décoratifs, Paris), Michèle Chirle (bibliothèque des Musées de Strasbourg), Anne Costa (Bibliothèque des arts, Strasbourg), Monique Masquida, Nicole Picot (Bibliothèque centrale des musées nationaux, Paris), Claudette Rogé (École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg), John Thompson (Bibliothèque nationale de France), Marie-Claude Thompson (BnF, département des estampes et de la photographie).

    En l'an 2000, plus de 100 millions de machines dans le monde auront accès à Internet, plus d'un million de réseaux seront reliés, le trafic sera plus intense que celui du téléphone. Ces réseaux permettront d'accéder en tout point du globe à un grand nombre de connaissances scientifiques et culturelles, et susciteront des collaborations internationales innovantes. Le développement de la création multimédia passera de plus en plus par une diffusion appropriée sur des réseaux comme Internet.

    Ce nouveau média est passionnant pour nous, bibliothèques d'art. Comment ne pas être enthousiaste devant toutes ses capacités : reproduire du son et de l'image fixe ou animée, nous amener d'un sujet à un autre par les liens hypertextes, sur des milliers de sujets, sans barrière géographique, sans censure ?

    Internet est un nouveau mode d'accès à la culture. Le ministère de la Culture fut la première administration centrale, en 1994, à ouvrir un serveur qui donne accès à des catalogues de bibliothèques, des banques d'images, des répertoires de musées, des expositions virtuelles, un choix de sites de l'Internet culturel, de très nombreuses informations.

    Grâce à Internet, on peut consulter une liste internationale des expositions en cours sur le site Artlndex, commander son billet d'entrée au musée du Louvre ou à un concert, lire les articles de l'encyclopédie Macmillan Dt'chbnor/of/trf, visiter un site d'artiste, revoir l'émission de télévision « Un siècle d'écrivains », etc.

    Internet est un nouvel outil professionnel. Nous pouvons y consulter le Répertoire ;nfefnohbno/û'es bibliothèques d'orf (http ://vaxsar. vassar. edu/ifia-ida!), le Bulletin des bibliothèques, les catalogues de la Bibliothèque nationale de France, participer à la liste de discussion biblio. fr, etc.

    Les possibilités de cet outil sont immenses. Les signets de la Bibliothèque nationale proposent une sélection qualitative de 1 600 sites intéressants. Dans le cadre de l'Observatoire de l'information bibliographique de l'ABF, un dossier de Dominique Lahary publié dans le n° 182 du Bulletin d7nformof/bns de l'ABF donne toutes les adresses de sites de documentation professionnelle en ligne et montre tout le parti que nous pouvons en tirer.

    Cette merveilleuse diversité n'est pas sans difficultés d'accès. Nous devons nous approprier cette nouvelle technique pour construire nos stratégies de recherche et les garder en mémoire. Ses règles de fonctionnement sont pour nous nouvelles, souvent opaques. Ainsi, le moteur de recherche Alta Vista a établi un paiement pour que tel mot clé arrive en premier à l'interrogation. Les premières réponses à une question ne sont pas forcément les plus récentes ou les plus pertinentes. Par exemple, lors d'une interrogation sur l'automobile, on nous donne en premier les références d'une assurance automobile et non un constructeur.

    Lois Swan Jones, la bibliographe américaine bien connue, vient de faire paraître une étude qui peut nous être très utile : /4/'f;'nfo/'mohbn ond/nfeynef, how to find it, how to use ;'f(Phoenix, Oryx Press, 1998, 232 p., 45$]. Elle donne d'excellents conseils pour connaître, évaluer, utiliser ses ressources en complément de la documentation traditionnelle, pour trouver des informations pertinentes sans perdre de temps, pour juger de leur fiabilité. Elle cite de très nombreux sites essentiels aux bibliothèques d'art, en insistant sur le monde anglo-saxon. Une bibliographie équivalente pour l'Europe nous rendrait d'inestimables services.

    Cette journée d'étude a été un moment d'information et de réflexion commune pour échanger nos compétences, nos évaluations. En prolongement de cette rencontre, un groupe de collègues a ressenti le besoin de continuer les discussions entre nos réunions et commence à échanger des informations par courrier électronique. Il serait intéressant de transformer ce carnet d'adresses commun en liste de diffusion et de discussion.