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    Programmation d'une bibliothèque publique(1)

    Par François Quénin

    Nicole Kerhuel, sociologue, fait partie d'un Groupe d'études et de recherches d'urbanisme. Ce groupe a été chargé par la municipalité de Sarreguemines d'étudier un projet d'implantation d'une nouvelle bibliothèque municipale. La ville compte 26 000 habitants, le district, 46 000. 33% de la population a moins de dix-neuf ans. C'est un pôle tertiaire, administratif et industriel. La bibliothèque municipale (46 000 volumes pour 140 m2) se trouve dans la mairie. Elle compte neuf cents adhérents, dont deux cents habitent hors de la ville. Deux personnes s'occupent à plein temps de la bibliothèque, une autre travaille à mi-temps.

    La municipalité a décidé de transporter la bibliothèque dans un bâtiment déjà existant au centre de la ville. Objectif : faire de celle-ci un lieu d'animation dans une cité défavorisée sur le plan culturel, créer une véritable bibliothèque de district (avec bibliobus), mais avec un budget limité (actuellement 146 000 F pour le budget de fonctionnement). Le personnel serait composé de cinq employés travaillant à temps plein. Un avant-projet a été repoussé par la direction des bibliothèques. Il prévoyait une construction neuve tout à côté de l'ancienne bâtisse dans une première phase, puis le développement de la section enfant dans les anciens locaux avec salle polyvalente. Le risque était l'abandon de la deuxième phase par manque de crédits.

    C'est pourquoi une étude a été demandée par la municipalité au Groupe d'études et de recherches d'urbanisme pour ce bâtiment disponible (il s'agit d'un long rectangle de vingt mètres de largeur sur soixante-dix mètres de longueur avec un jardin qui le sépare en deux parties).

    Un premier projet privilégiait l'animation de la bibliothèque au détriment de son fonctionnement. Les services publics se trouvaient au rez-de-chaussée : le hall, la salle de prêt pour adultes et au-delà des jardins, la section enfant. D'où plusieurs banques de prêts, l'impossibilité d'une zone de manutention à proximité, une rupture de charge quand fonctionnerait le bibliobus, finalement une transformation très coûteuse du bâtiment.

    Un deuxième projet a été retenu. Une banque de prêt commune aux trois services (adultes, enfants, discothèque) dans la première partie du bâtiment avec la section adultes, tandis qu'à l'étage se trouve la section enfants, la discothèque et une salle polyvalente. Au-delà du jardin sont rassemblés les services intérieurs de la bibliothèque. Cette disposition offre l'avantage de réduire la circulation au maximum (un escalier, un monte-charge), offre un fonctionnement optimal du service des livres en relation avec la manutention (banques de prêt et services intérieurs facilement reliés les uns aux autres), enfin permet la programmation immédiate par la municipalité de l'ensemble bibliothèque-bibliobus (puisqu'il suffira de doubler les services quand le bibliobus sera créé). Le deuxième projet s'avère d'autre part moins cher que le premier.

    1. Voir plans pages suivantes. retour au texte