Le 8 avril 2021, lors d’une convention managériale de l’État, le Président de la République a annoncé la transformation de l'ENA en un Institut du service public : dès janvier 2022, les candidats reçus aux concours intègreront le nouvel ISP. Les diplômés verront leurs modalités d’affectation modifiées : ils ne pourront rejoindre les grands corps qu’après une expérience de terrain. Enfin, un tronc d’enseignement de 6 mois commun à 14 écoles de service public sera mis en place, dès 2022 également. Ces décisions s’inscrivent dans la ligne de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019 et du rapport de la mission « Haute fonction publique » conduite par Frédéric Thiriez, publié en février 2020.
Comme toute école formant – notamment mais pas uniquement pour ce qui la concerne – des hauts fonctionnaires, les conservateurs des bibliothèques de l’Etat et de la Ville de Paris, l’Enssib suit avec attention la mise en œuvre de cette réforme, et ce depuis 2019.

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C’est par une désormais traditionnelle Lettre d’information spéciale que l’Enssib lance sa campagne annuelle de recrutement en masters et diplômes d’établissement pour la rentrée 2021 - 2022. Celle-ci s’ouvre alors que l’école prépare ses demandes d’accréditation auprès du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, pour des formations qui seront mises en place à la rentrée universitaire 2022. Elle s’appuie pour cela sur le rapport d’évaluation favorable produit par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) sur son champ de formations, intitulé Données, documents, numérique et temporalités, un rapport dont elle s’efforce de mettre en œuvre les recommandations.
Les masters et diplômes d’établissement de l’Enssib offrent la perspective d'une grande employabilité. Comme les formations de fonctionnaires, ils préparent à des fonctions d’encadrement ou permettent à des personnes qui exercent déjà, dans le secteur public ou dans le privé, de valider un diplôme et de conforter une expérience professionnelle de cadre.
 
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Stratégie de formation, politique scientifique

En ces mois de février et mars 2021, l’Enssib se félicite d’accueillir de nouveau « en présentiel » élèves et étudiants, dans le respect du protocole édicté par le MESRI. Plusieurs réunions avec la ministre, la directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle et le Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la Région académique Auvergne Rhône-Alpes ont permis de se familiariser avec ce protocole pour le décliner dans le plan d’activités de l’établissement.

A défaut de pouvoir reprendre le reste de ses activités sur site, l’Enssib les poursuit en ligne : stages de formation continue à distance (les « Focus »), nouveau site web dédié  à l’EMI et au développement de l’esprit critique, journées d’étude et séminaire de recherche, « portes ouvertes » virtuelles. La période est également propice aux chantiers « de fond ». L’Enssib est en effet engagée dans deux réflexions majeures qui vont structurer une partie de son activité et de ses partenariats pour les années à venir : elle définit sa future stratégie de formation pour 2022 – 2026 et sa politique scientifique.

Dans la droite ligne de l’évaluation des formations produite en 2020 par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), des discussions sont en cours entre les équipes pédagogiques de chacune des quatre mentions de master pour lesquelles l’Enssib a été co-accréditée durant la période 2016 – 2021. S’il est probable que l’école restera engagée dans les mêmes mentions lors de la prochaine campagne d’accréditations, elle réfléchit à de possibles améliorations et à de nouvelles collaborations, notamment avec les universités Lyon 2, Lyon 3 et Saint-Etienne.

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Le rose et le vert

Ainsi la carte de vœux de l’Enssib pourrait-elle apparaître comme un discret hommage à la nouvelle de Stendhal. Mais ce choix de couleurs complémentaires cherche plutôt à illustrer la capacité de résilience des personnels, élèves et  étudiants de l’école face à une année 2020 qui fut difficile et une année 2021 encore très incertaine. Nous avons voulu proposer une « belle image », même si ce critère peut apparaître comme subjectif : pour tenter d’oublier, peut-être, ce à quoi nous avons dû, individuellement et collectivement, renoncer en 2020. Je vous souhaite donc une année 2021 aussi belle et sereine que possible.
 
 

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Clap de fin...

sur une année 2020 marquée par la pandémie de covid-19 et deux périodes de confinement qui auront conduit les établissements d’enseignement, les enseignants et les formateurs à s’interroger sur leurs pratiques pédagogiques  et à les transformer : d’abord dans l’urgence – pour l’Enssib, ce fut l’occasion d’ouvrir largement et gratuitement ses ressources de formation professionnelle à distance aux professionnels des bibliothèques et de la documentation – puis en se donnant les moyens de retravailler les contenus, les formats, les outils mobilisés pour assurer cet enseignement à distance.
 
Il serait audacieux de considérer que le processus de transformation est achevé, mais il semble tout aussi impossible de penser que le « monde d’après » de la formation ressemblera au « monde d’avant ». Chacun aspire, et tout particulièrement en ce moment où s’ouvre une période de fête que les restrictions bornent de toutes parts, à pouvoir de nouveau se déplacer, rencontrer collègues et formateurs, reprendre les échanges « en présentiel », dès que ce sera possible. En matière de formation, initiale ou continue, ce présentiel demeure indispensable. Mais le mode virtuel possède aussi quelques avantages : déplacements évités, gains de temps, nouvelles interactivités qui permettent d’explorer plus rapidement certaines questions d’actualité...

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Confinement - contournements

En ce mois de novembre, l’Enssib, comme ses étudiants, élèves, enseignants, personnels, intervenants, etc. est entrée dans une deuxième session de confinement pour l’année 2020. Si elle a pu ouvrir ses diplômes d’établissement à distance, elle a dû, après les avoir brièvement accueillis dans ses locaux, renvoyer ses étudiants de master à des cours en distanciel et supprimer, parfois pour la deuxième fois, certains stages de formation continue.

La bibliothèque a mis en place un service de retrait de documents sur rendez-vous. Les événements prévus sur site, dont le colloque La fabrique de la bande dessinée programmé dans le cadre de l’année BD 2020, ont été annulés… Ce bilan pourrait sembler empreint d’un certain découragement s’il n’était contrebalancé par de réelles avancées montrant à quel point cette année atypique aura permis, aussi, de mettre en place des stratégies de contournement pour, finalement, rester mobiles et innover.

Plusieurs focus vous sont proposés dans cette lettre, sur des chantiers engagés ou renforcés en 2020 : la création par la bibliothèque de guides thématiques en ligne à destination des professionnels, le projet "Éducation aux médias et à l’information" qui démarre en novembre, les actions développées en faveur de la Science ouverte.

 

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"Nous te saluons, camarade… "

Le 21 octobre 2020, à midi, l’Enssib s’est associée à l’hommage rendu par la Nation à Samuel Paty, professeur d’histoire – géographie sauvagement assassiné pour avoir exercé son métier d’enseignant et avoir défendu la liberté d’expression et la laïcité. Etudiants, personnels et intervenants se sont réunis dans le jardin intérieur de l’école pour se recueillir et exprimer leur solidarité à sa famille. Les élèves conservateurs, en stage professionnel, se sont associés à distance. Dès la séance du Conseil d’administration du 22 octobre, leur représentant a émis la proposition que sa promotion s’investisse dans la préparation d'événements sur les sujets du pluralisme et de la liberté d'expression, auxquels personnels, professionnels et futurs professionnels en formation à l’Enssib sont particulièrement attachés.

Devant un tel drame, le silence s’est pourtant d’abord imposé. Si les assassins de Samuel Paty n’ont désormais plus de noms, pour citer les propos du Président de la République lors de l’hommage national en Sorbonne, il n’y a pas non plus de mots pour désigner leurs actes. Mais il n’y a ni résignation, ni défaite possibles. Nous devons donc réfléchir, individuellement et collectivement, aux réponses que nous pouvons apporter, à notre niveau et avec nos moyens.

Pour un établissement tel que l’Enssib, il s’agit de réaffirmer ses valeurs, celles de la République, des valeurs qui se trouvent au cœur des missions des écoles de service public dont elle fait partie.

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