Le DBI est un organisme national financé à la fois par le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux. Il est chargé de soutenir le travail des bibliothèques selon trois axes principaux :
Ainsi, par exemple, le service des Constructions s'est donné une triple mission d'archivage, de conseil, de rédaction de manuels de programmation.
En fait, l'Allemagne étant un pays fédéral, la mission essentielle du DBI est la coordination.
Ses effectifs sont passés cette année, avec la réunification, de 90 à 140 personnes, tous fonctionnaires ou employés d'état. Son budget annuel est de 17 millions de deutschmarks Il travaille bien sûr en étroite collaboration avec la Deutsche Bibliothek sur certains aspects, comme, par exemple, le catalogage..
Le Département des affaires internationales se compose de deux secteurs. Le premier concerne l'Europe et comprend deux personnes, dont une chargée du point focal allemand pour le plan d'action pour les bibliothèques de la CEE. Le second, composé de 5 personnes, travaille avec le reste du monde. Notre activité relève soit de programmes "standards" permanents, soit de programmes spécifiques.
Parmi les programmes permanents, on peut citer :
Ce programme de conférences est en fait, actuellement, de plus en plus orienté vers les pays de l'Est.
Elles sont aujourd'hui en plein essor : la demande émanant de ces pays, où la langue allemande est assez fréquemment parlée, est très importante.
Outre les conférences, nous avons été amenés à organiser tout un programme de formation continue et de stages de perfectionnement. En ce moment même, se tient en Tchécoslovaquie un stage de gestion de bibliothèque. Nous avons constitué une équipe d'une dizaine de professionnels qui voyagent très souvent dans tous ces pays : Tchécoslovaquie, Pologne, Hongrie, Pays Baltes, Russie, Biélorussie, Ukraine, Bulgarie, Albanie, ainsi que le Kazakhstan et la Roumanie, où les minorités allemandes sont importantes.
Enfin, nous avons lancé cette année un nouveau programme, de 15 millions de deutschmarks, destiné à fournir à ces pays des instruments de recherche : livres, mais aussi appareils tels que photocopieurs, lecteurs de microfilms, etc.
La responsabilité politique de ce programme revient aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Education : le DBI est chargé de le mettre en oeuvre.
Le programme est prévu sur trois années, avec un test en 1992, à hauteur de 1,5 million de deutschmarks pour les bibliothèques de recherche russes.
Il s'agit, suite à un accord avec l'Association des éditeurs allemands, de proposer aux bibliothèques d'Europe de l'Est, des listes d'ouvrages établies par plus de 200 éditeurs allemands. Les éditeurs ont accordé pour ces ouvrages une remise de 60%, le DBI paie les 40% restants. La première tranche porte sur 10 000 titres, et ne concerne pas que des ouvrages allemands : elle comprend aussi un certain nombre de titres en anglais publiés par des éditeurs allemands.
Le DBI a pris contact avec les ministères et les associations professionnelles (anciennes ou nouvelles) des pays concernés afin de procéder au choix des bibliothèques bénéficiaires. Le choix définitif est fait par le Ministère de l'Education. L'une des bibliothèques choisies et le Ministère russe de la Culture coordonneront l'opération en Russie.
Je pense que l'Allemagne espère ainsi retrouver une présence forte dans ces pays et renforcer le rôle de la langue allemande, qui, souvent, est parlée par les plus anciens et apprise par les jeunes. Sans doute s'agit-il aussi de trouver un nouveau marché pour l'édition allemande... Enfin, pour les bibliothécaires allemands, il s'agit d'aider leur collègues de l'Est.
Je dirais qu'elles sont en net progrès depuis quatre ans, grâce notamment à Denis Varloot et Jean Gattegno, qui furent les premiers à nous inviter, et à l'action de collègues de la Direction du Livre et de la Lecture, comme Gérard Briand.
Les voyages d'étude en Allemagne se sont notamment beaucoup développés : Les bibliothèques départementales sont venues en 1991, avec l'ADBCP, un voyage des bibliothèques universitaires est prévu en 1993.
Enfin, je souhaite signaler le travail efficace au DBI de Madame Orluc, qui est chargée des échanges avec la France, et est parfaitement bilingue.