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Centralisation et décentralisation au sein du réseau

1987
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    Centralisation et décentralisation au sein du réseau

    Compte rendu de carrefour

    Par Marie-Anne GUILBAUD,, Conservateur, BCP du Pas-de-Calais

    Le Carrefour E"centralisation et décentralisation au sein d'un réseau "a pris la suite logique de la communication de Jean-Claude I LEDRO sur la bibliothèque municipale de Brest. Trois autres situations ont été présentées : les BM de Grenoble et Mulhouse, et la BCP du Pas-de-Calais ; d'une décentralisation extrême où tout le circuit du livre (des acquisitions aux réparations, en passant par le catalogage) se fait de façon autonome (Grenoble) à une décentralisation moins poussée, où passation des commandes, traitement des livres, grosse réparation et reliure, sont centralisés avec une présence (1/2 journée par semaine) à la centrale du personnel des annexes, les informations données, les questions et réponses ont mis en valeur plusieurs questions :

    • la recherche, parfois tâtonnante, ou évolutive, d'un équilibre entre autonomie et harmonisation.
    • La diversification quasi-naturelle des points du réseau, par adaptation au secteur ou quartier (par exemple : travail scolaire, fonds en langue étrangère, action avec ATD à Mulhouse, accueil d'un public adolescent...) ou par une autre spécialisation (un genre de musique par une discothèque, la vidéo, ou une orientation particulière) ; cette diversification étant souvent le fruit d'une évolution, pas toujours prévue entièrement au départ.
    • la répartition des crédits d'acquisitions entre les bibliothèques, présentée comme résultat plutôt d'une concertation (Grenoble) ou d'un arbitrage (Pas-de-Calais) - dans le cadre évidemment des contraintes budgétaires - avec un souci de ne pas amoindrir la part d'une bibliothèque qui serait "en perte de vitesse" et demanderait plutôt un effort d'adaptation.
    • l'intérêt de l'informatisation pour avoir un catalogue collectif, quand acquisition et traitement sont décentralisés (perspective à Grenoble, ou dans le Pas-de-Calais) - sinon le "réseau" n'est pas un réseau documentaire (à Mulhouse des listings localisant les livres sont à disposition des lecteurs, qui peuvent aller dans une autre bibliothèque, ou se faire apporter les livres sur place).
    • La décentralisation d'activités d'animation conçues et réalisées localement -sans interdire les actions communes sur des sujets plus généraux.
    • les questions posées par la répartition des effectifs : mobilité encouragée, déplacements imposés pour régler des conflits ou par besoin d'un profil donné quelque part, "redéploiement" parfois nécessaire à l'avenir.
    • différentes formes d'autorité : une équipe de direction contrôlant collectivement tout le réseau, éventuellement selon des spécialités (enfants, audio-visuel...) - ou des responsables affectés à chaque ou à certaines bibliothèques - le directeur gardant en tout cas l'autorité en dernier ressort en cas de "disfonctionnement" ou pour les affectations - les menaces que font peser d'éventuelles restrictions de moyens.

    En outre, d'autres points, non liés à l'aspect de réseau, ont été abordés : l'augmentation de droits d'inscription et ses effets - l'intégration d'1/2 journée hebdomadaire de lecture professionelle dans l'emploi du temps des sous-bibliothécaires (à Mulhouse). Et d'autres expériences originales ont été évoquées : - la mise à disposition de fonds spécialisés départementaux (musique, cinéma...) au bénéfice de certaines communes du Val de Marne ; - l'expérience d'appui de la BCP sur cinq BM créées conventionnellement en Gironde. Les échanges ont malheureusement été trop brefs, pour des raisons d'horaires ; il est en particulier dommage de n'avoir pu développer les questions propres aux B.U. et B.I.U., dont le souci d'assurer une complémentarité des fonds a été affirmé.