Il s'agit de la version écrite du cours organisé par l'INRIA en octobre 1994 à Aix-en-Provence, composé de la contribution de sept auteurs. Le document ne semblait être électronique que pour mieux servir le papier, note Jean-Claude Le Moal dans son avant-propos. Aujourd'hui, nous avons le sentiment de vivre une évolution majeure de l'histoire du document.
Sous le titre Édition de documents structurés, Vincent Quint présente les outils de structuration logique et physique, et tout particulièrement la norme SGML, dont on trouvera une présentation claire.
Abdem Belaïd traite de Y Analyse et [de la] reconnaissance de documents: il s'agit alors du traitement électronique de documents physiques préexistants. Il développe notamment l'exemple de la reconnaissance de fiches de catalogage de type ISBD.
Dans sa contribution intitulée Diffusion du document électronique, Catherine Lupovici présente les différents formats de documents électroniques avant d'évoquer leur gestion et leur diffusion. Elle termine par la présentation de différentes expériences en court, d'où l'on peut tirer l'enseignement suivant : SGML est sans conteste le standard qui s'impose. Dans Internet et les outils de recherche documentaire, Luc Ottavi se livre à une présentation générale du célèbre réseau de réseaux : architecture des logiciels et de leur communication, organisation des réseaux en France, messageries, accès à distance, outils de navigation et de recherche.
Pierre Le Loarer analyse les différentes méthodes d'Indexation automatique: indexation à plat, pondérée, à facettes, structurée, détaillant pour chacune les cas où elle est efficace, avant de présenter les techniques d'analyse linguistique. S'interrogeant sur les limites de l'indexation automatique, il termine par quelques éléments de prospective faisant la part belle à l'indexation automatique postcoordonnée et aux outils graphiques. Voilà certes un domaine important de réflexion pour les bibliothécaires, dont les pratiques reposent massivement sur la logique de l'indexation humaine précoordonnée. Quelles techniques de recherches peut-on développer pour interroger des documents SGML ? C'est de cette interrogation que part Vassilis Christophides dans Recherche documentaire par structure, avec une comparaison entre SRI (système de recherche d'information) et SGBD (système de gestion de base de données), abordant le cas des SGBDR (1) et des SGBD00 (2) . C'est le chapitre de plus difficile d'accès, par sa technicité mais aussi par le manque de clarté de l'exposé comparatif.
Enfin, Bernard Hidoine présente Le traitement électronique du document multimédia, définissant le multimédia comme l'intégration des différents médias, texte, image, son, vidéo, rendue possible par leur numérisation (3) . Rappelant d'abord les formats appliqués aux différents types de médias, il évoque brièvement les difficultés de leur intégration, énumère les supports matériels et aborde, avec la présentation des réseaux, la question des normes et standards de fait propres à permettre la navigation dans l'hypermédia (4) .
On le voit, le menu est copieux, mais non point indigeste. Si l'ouvrage peut paraître fort technique dans son propos, seules quelques notions ne sont pas expliquées, (comme orientation objet ou fichier inversé..) si bien qu'il est, dans la plupart de ses composantes, un bon instrument d'initiation pour lecteur motivé. Celui-ci trouvera là bien des repères pour mieux comprendre une actualité foisonnante, et les quelques redites d'un chapitre à l'autre ne font que mettre l'accent sur leur complémentarité.
La bibliothèque professionnelle du bibliothécaire est en train de changer. Des publications de ce genre y ont toute leur place.