Index des revues

• 
  Histoires de la lecture, Par Richter, Noë p.104-105.
• Ansroul, André
  Mémoire pour demain, Par Espérou, Maud, Gascuel, Jacqueline p.105-106.
• Duboscq, Bernadette, Lephay-merlin, Catherine
  Les dépenses culturelles des régions, Par Gascuel, Jacqueline p.106.
• 
  Évaluer pour évoluer, Par Gascuel, Jacqueline p.106-107.
• de Cessole, Bruno
  Les livres de leur vie, Par Espérou, Maud p.107-108.
• Bertrand, Anne-Marie
  Bibliothèques territoriales, Par Belayche, Claudine p.108.
• 
  Le Bulletin, Par Belayche, Claudine p.108-109.
• Guerrini, Mauro, Prosperi, Adriano
  La Biblioteca antica dell'Osservatorio Ximeniano Catalogo, Par Daumas, Alban p.109.
• Bornemann, Daniel, Olry, Catherine
  Guide des fonds patrimoniaux des bibliothèques d'Alsace, Par Dedeyan, Jacques p.109-110.
• Zaitsev, Chairman Vladimir
  The National library of Russia 1795-1995, Par Roze, Jean-Pierre p.110.
• 
  Note de lecture, p.110.
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  Note de lecture, p.110.
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  Note de lecture, p.110.
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  Note de lecture, p.110.
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  Note de lecture, p.110.
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  Note de lecture, p.111.
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  Note de lecture, p.111.

Ce volume rassemble quatorze communications faites à un colloque tenu à Paris en janvier 1993. Elles sont réparties en deux ensembles. Le premier (pp. 23-196), intitulé Comparaisons, expose l'état des recherches menées depuis les années soixante dans sept espaces nationaux : Italie, Espagne, Allemagne, Hollande, Angleterre, États-Unis, Russie. Le second (pp. 201-269), intitulé Croisements, est tout entier consacré à la recherche française. Deux textes denses de Roger Chartier encadrent ces deux ensembles. L'un présente l'objet du colloque. L'autre résume avec clarté les révolutions survenues depuis l'Antiquité dans l'écriture, les supports et la lecture des textes, du manuscrit à l'imprimé et à la numérisation, du volumen au codex et à l'écran informatique, de la lecture intensive et oralisée à la lecture extensive et intériorisée.

Les intervenants ont pu interpréter librement le thème du colloque. La plupart des auteurs du premier ensemble ont analysé les sources d'information disponibles dans leur pays et fait le bilan des travaux publiés sous la forme de synthèses documentaires étayées par d'abondantes références bibliographiques. Deux d'entre eux ont donné des rapports de recherches particulières avec les lectures d'un abbé piémontais du XVIIIe siècle (Ludovica Braida), et avec les pratiques de la société cultivée allemande du XIXe siècle décrites à travers les récits autobiographiques, les contenus des bibliothèques privées et les textes littéraires (Frédéric Barbier). Les auteurs de la seconde partie ont privilégié quelques champs disciplinaires contigus à celui de l'histoire de la lecture et ont joué sur deux plans. Les uns, tels Jean-Marie Goulemot pour l'histoire littéraire et Anne-Marie Christin pour l'histoire de l'écriture, ont montré les rencontres et les échanges qui se font entre les recherches dans ces deux domaines et les histoires du livre et de la lecture. Les autres ont montré les imitations et les contraintes que des pratiques sociales et juridiques (censure et droit d'auteur par Anne Prassolof), éditoriales (Jean-Yves Mollier), typographiques (Henri-Jean Martin), ou l'introduction de l'illustration (Ségolène Le Men) font peser sur les modalités de la lecture et sur la réception des textes.

Même s'ils ne sont pas familiers de la recherche universitaire, les praticiens de la lecture, ceux de la conservation du patrimoine graphique, et les bibliothécaires soucieux de culture professionnelle auront intérêt à prendre connaissance des bilans présentés et à lire attentivement la seconde partie du livre. Ils percevront l'orientation de la recherche vers l'ancien régime, et la prédilection des chercheurs pour l'usage du livre dans les milieux savants et lettrés. Quelques bilans (Espagne, Allemagne, États-Unis, Russie) font place au XIXesiècle et, plus petitement, au XXe.Mais l'imprimé populaire et la lecture de masse sont peu évoqués, sauf dans les « croisements consacrés à l'édition et à l'illustration. Les praticiens noteront aussi que les politiques et les entreprises de diffusion du livre dans le tissu social ne sont pas traitées. Attestées en Occident depuis plus de deux siècles, elles ont cependant fait l'objet de publications qui ne semblent pas mentionnées.

J'ai écrit « semblent ». Je n'en ai pas en effet la certitude. Et ce sera ma dernière remarque. Les praticiens de l'information regretteront une fois encore la frilosité des éditeurs scientifiques et commerciaux qui reculent devant la nécessité impérative de pourvoir les sommes documentaires des index utiles à leur bonne utilisation. En dépit de la richesse et de la qualité de l'information qu'il fournit, ce livre ne sera pas l'instrument de référence pratique et efficace que nous étions en droit d'espérer à la lecture de son titre.