Index des revues

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    Avant-propos


    Depuis le numéro 183, nous avions annoncé une livraison du Bulletin qui questionnerait la BNF. Nos lecteurs devaient être nombreux à s'interroger sur le contenu du dossier que nous préparerions.

    Depuis plusieurs années, les bibliothécaires parisiens et provinciaux ont pu suivre, de près ou de loin, les articles parus, ici ou là, dans la presse, dans les revues et les reportages, à la radio ou à la télévision. Aux commentaires extasiés et laudatifs ont succédé des rumeurs noires et calamiteuses, venant presque toujours de publics peu ou prou autorisés et très rarement de professionnels de bibliothèque. Nos collègues qui travaillent à la BNF se sont sentis très souvent marginalisés par rapport au reste de la profession. Il n'était pas convenable pour eux de prendre isolément la parole, ni dans un sens ni dans un autre.

    Il entre dans les missions de l'ABF de " resserrer les liens de confraternité entre tous ceux qui travaillent dans les bibliothèques françaises - (1) et « d'étudier toutes les questions d'ordre scientifique, technique, administratif concernant les bibliothèques et leur personnel (2) Comme nous l'avions fait pour les BDP (3) ou les BU (4) , nous ne pouvions que nous intéresser à la BNF. Par son histoire, par son statut, par ses missions, par la dimension de ses collections, la Bibliothèque nationale de France est connue du plus novice de ceux qui travaillent en bibliothèque. Son rôle n'échappe à personne. La migration des imprimés et périodiques d'un bâtiment ancré dans l'histoire de France pour un quartier encore en chantier sur la rive gauche de la Seine, n'est pas le seul et le moindre changement à assumer.

    Notre centaine de pages trimestrielles aurait été loin de pouvoir épuiser tous les débats et controverses qui ont présidé à sa fondation et qui se poursuivent aujourd'hui autour de l'ouverture du site de Tolbiac. Notre choix pour ce numéro s'imposait à nous sans aucune alternative possible. Tout comme les professionnels de bibliothèque n'avaient pas été consultés sur la future construction confiée à Dominique Perrault, nous nous sommes tenus volontairement écartés des difficultés liées à cet édifice ; tout un chacun peut consulter sur Internet le rapport de l'Inspecteur général Albert Poirot, les conclusions et les aménagements avisés qu'il préconise. Nous n'avions pas plus à nous placer du côté des lecteurs. Notre rôle n'était pas d'intervenir dans leurs appréciations en tant qu'utilisateurs de la BNF. Le Débat (5) avait interrogé, il y a un an, des chercheurs dont quelques uns sont bien connus pour leurs travaux sur le XVIIIe siècle ; dans le dernier numéro paru, ils disent leur satisfaction des améliorations qui ont été apportées en un an.

    En revanche, nous les bibliothécaires, anciens ou nouveaux, de la lecture publique ou de la recherche, qui avions été formés à user des grands répertoires encyclopédiques ou spécialisés de la BN, à participer aux catalogues collectifs faits sous sa tutelle, à utiliser certains services nationaux ou internationaux de la BN, que pou-vons-nous attendre aujourd'hui de la BNF ? Les nouvelles missions qui lui sont confiées englobent-elles ces anciens services auxquels nous avions recours ? Quels changements sont intervenus, depuis notre Congrès de juin 1996 (6) , dans l'orientation générale de la BNF au regard des autres bibliothèques françaises ? Quelle est l'évolution générale de la politique de la BNF dans l'optique de la carte documentaire nationale ? De nouvelles perspectives de coopération peu-vent-elles s'établir ? de quel type ? dans quelles conditions ?

    C'est dans cet esprit que nous avons voulu interroger ceux et celles qui sont, dans leurs pratiques quotidiennes, confrontés aux nouvelles technologies et doivent répondre non seulement aux attentes du public, mais aussi des collègues de grands et petits établissements. Avant de leur donner la parole, il était impératif d'entendre ceux qui aujourd'hui ont la responsabilité de diriger cette grande maison. Il était important de connaître les grands axes de la politique générale qui préside à la destinée de la BNF. C'est pourquoi nous avons demandé à être reçus par M. François Stasse, Directeur général et ses deux directeurs adjoints, Madame Jacqueline Sanson et M. Daniel Renoult. Lors de cette entrevue du 9 décembre 1999, au siège de la BNF, l'ABF était représentée par Claudine Belayche, Maud Espérou et Marie-Joëlle Tarin. Le texte que nous vous présentons tout en ayant été revu par nos interlocuteurs de la BNF, est fidèle, à quelques réserves près, à l'entretien que nous avions eu.

    1. Article 1 des statuts de l'Association des bibliothécaires français. retour au texte

    2. Article 2 des statuts retour au texte

    3. Bulletin 169, 4=trimestre 1995 : De 1945 à 1995, Cinquante ans de lecture rurale... et demain ? retour au texte

    4. Bulletin 182, Ier trimestre 1999: La politique documentaire à l'Université. retour au texte

    5. N° 105, mai-août 1999 : « Bibliothèque nationale de France : expériences vécues. » N° 109, mai-avril 2000 : « Bibliothèque nationale de France, suite et fin. » retour au texte

    6. Bulletin n° 172, 3e trimestre 1996 De la plus grande à la plus petite. retour au texte