Cette nouvelle édition de l'Annuaire des bibliothèques universitairesest globalement identique aux précédents, quant à la présentation, aux chiffres recueillis et aux méthodes de collecte.
On y retrouvera donc les enseignements et qualités de ce document, concernant les horaires d'ouverture, les prêts et consultations sur place, les locaux, etc.
Je note heureusement d'intéressants nouveaux indicateurs.
Les tableaux finaux présentent les comparaisons sur des indicateurs simples, sur les trois dernières années, ainsi qu'une synthèse sur la période 1983 à 1998 synthèses qui servent aux commentaires très rapides faits en introduction de cet annuaire.
Il était important de noter ces importantes améliorations, ce suivi de l'actualité des établissements. Mais je reste -et les lecteurs de ces tableaux resteront certainement- très frustrée sur les ressources humaines. Comme les années précédentes, ne sont comptabilisés que les « personnels de bibliothèques » sur crédits centraux. Sont donc à nouveau absents les moniteurs, vacataires, sans lesquels le nombre d'heures d'ouverture au public -en augmentation, selon ces statistiques- ne serait pas possible. De même, l'absence de ces données fausse quelque peu les pourcentages calculés sur la part des budgets de fonctionnement consacrés à la documentation.
Enfin, les nouvelles affectations (qui firent couler de l'encre jadis) d'enseignants à fonction de documentation dans les bibliothèques universitaires ne sont pas chiffrées, ce qui ne permet aucune évaluation sur la place (financière, mais aussi dans l'organisation) prise dans le fonctionnement. Sur ce chapitre absolument fondamental, cet annuaire reste trop discret et évite une évaluation sérieuse sur les moyens nécessaires à une ouverture au public.
Les 4,6 °/o d'augmentation dans les emplois mentionnés passent à côté de nombre d'agents qui concourent au service public, et ne peuvent être exclus si radicalement d'une évaluation.
Son titre est bien explicite, mais on aurait pu attendre que, quelques années après la mise en place des services communs de la documentation, dans presque toutes les universités, aucune statistique, aucun chiffre n'aient été proposés sur ces SCD quand on songe aux collections que cela représente, aux personnels (oui, encore !) qui les animent, aux budgets dont on sait par évaluation qu'ils ne sont pas négligeables au regard de certaines bibliothèques centrales.
Ce document est aussi un annuaire, (adresses, téléphones, fax), mais à mon grand étonnement, aucune adresse électronique, aucune adresse de site web n'y figurent. Dommage, d'autant que toutes les BU ou presque peuvent être légitimement fières de leurs sites. Ce sera pour l'an prochain, certainement.