Index des revues

  • Index des revues

Annuaire des bibliothèques universitaires 1997 - The French University librairies directory 1997

2000
    ⇓  Autres articles dans la même rubrique  ⇓
    Par Claudine Belayche
    Ministère de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie, sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

    Annuaire des bibliothèques universitaires 1997 - The French University librairies directory 1997

    Paris, La Documentation française, 1999. /5B/V2??0042923.

    Nouvelle édition de cet annuaire en forme de répertoire d'adresses, en seconde partie, et de recensions statistiques à partir des informations collectées dans la grande enquête ESGBU. Nous en avions donné un compte rendu l'an dernier ; cette édition n'en diffère dans la forme que très peu, et c'est regrettable. Les chiffres sont évidemment à analyser de près : mais ces tableaux difficilement lisibles sont décourageants, on apprécierait, avec les tableurs d'aujourd'hui, une mise en pages un peu plus élaborée.

    Notons d'abord qu'aucun élément n'est donné sur les investissements, qu'il s'agisse de constructions, d'informatisation, de rénovation ou d'extension de locaux. Dommage ! En cette période de constructions importantes, dans le cadre Université 2000 par exemple, malgré certains retards, de réinformatisation des bibliothèques ou de mise en réseau...

    De même, nous regretterons encore cette année l'« impasse » totale faite sur les personnels non statutaires concourant au service public dans les bibliothèques d'université (CES, objecteurs, moniteurs, même les PRCE ou les PRAG ne sont pas mentionnés, si l'on en croit le chapitre 6, « Les personnels » ...

    Il est donc difficile de comparer et d'évaluer sérieusement les ratios présentés, à partir des seuls agents statutaires, lorsqu'on sait combien le service public, en augmentation horaire selon ces statistiques, repose largement sur ces personnels. Ils ne font pas même l'objet d'une mention approximative ou d'une citation. Dans ces conditions, les ratios (nombre d'usagers/empioyê : 325, en augmentation de 21,96 o/o !) nous laissent songeurs ! De même, les budgets consacrés aux personnels sont curieusement assis sur des moyennes indiciaires et non sur la masse salariale récite : l'évaluation des coûts en est quelque peu approximative !

    Sur les activités, on remarquera une baisse du nombre d'étudiants (légère), une baisse notable du PEB [que les rédacteurs attribuent au coût, entre autres), une augmentation du prêt à domicile plutôt que de la consultation sur place : effet des ouvertures de surfaces de libre accès ?

    Si les acquisitions sont globalement en hausse, périodiques et livres, les titres et abonnements étrangers baissent très régulièrement depuis plusieurs années en proportion, ce qui n'est probablement pas idéal pour les chercheurs dans certaines disciplines. En revanche, on notera que les notices bibliographiques des catalogues sont en provenance OCLC à... 50,45 o/o, ce qui ne laisse pas d'interpeller sur des collections majoritairement francophones, et françaises, et des notices dérivées de réservoirs anglo-saxons.

    Espérons également que, très bientôt, nous seront communiquées des indications chiffrées sur les « SCD », entités administratives que nombre de bibliothécaires aimeraient approcher dans leur réalité de fonctionnement, après quelque dix années de création législative. Enfin, concluons par le souhait que les prochaines études donnent une vue plus proche de la réalité quotidienne du fonctionnement des bibliothèques des universités, et deviennent de véritables outils d'évaluation.