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    Audiovisuel

    Les formations existantes

    Par Varda LERIN, (ad.a.v.)

    Dans le domaine de l'audiovisuel, on est confronté à deux types de problématiques de formation. la production et la diffusion. Les principales formations sont axées autour de ces deux aspects de l'audiovisuel en privilégiant la production pour les grands réseaux commerciaux, cinéma et télévision ainsi que toutes les problématiques de diffusion qui s'y rattachent. Ceux qui veulent travailler sur d'autres aspects de la diffusion audiovisuelle, notamment la diffusion culturelle, la diffusion à partir de nouveaux supports, etc. ne trouveront pas de formation spécifique, sinon d'une manière très marginale. Depuis qu'existe dans le CAFB l'option IMAGE c'est sans doute la première fois que la question de la formation à la diffusion audiovisuelle est abordée dans une formation reconnue.

    Il y a, dans presque toutes les grandes universités, des formations dans le domaine audiovisuel. Ces formations sont très variables aussi bien quant à leurs contenus, que quant à leurs objectifs professionnels. En général ces formations sont des chemins de traverse pour ceux qui n'ont pu faire les écoles de cinéma existantes privées ou publiques. Quoiqu'il en soit, ces formations théoriques et/ou pratiques restent liées à la production, à la programmation des grands réseaux de la production et de la programmation audiovisuelle (cinéma et télédistribution). Nous avons constaté que beaucoup de vidéothécaires suivent à titre personnel des formations universitaires dans le but de parfaire leur formation et de compléter leurs connaissances.

    Certaines grandes entreprises ont mis en place leur propre formation parce qu'elles ne trouvent pas sur le marché les gens adaptés à leurs besoins. C'est pour elles l'occassion de proposer à d'autres entreprises des formations "clés en main" et d'ainsi rentabiliser leur propre structure de formation. Par exemple l'INA (Institut national de l'audiovisuel) a un service de formation qui, au-delà, de ses propres besoins, forme notamment, les futurs opérateurs des télévisions africaines, ceux des réseaux câblés, etc.. Ces formations sont axées autour des questions de diffusion pour la télévision ou le câble par exemple, mais ne sont pas vraiment des formations pour apprendre à travailler avec des publics et à mettre en relation des oeuvres et des publics.

    On trouve ensuite des formations que l'on pourrait qualifier "d'amateur", liées à l'action culturelle, notamment celles de la Fédération des uvres Laïques pour les ciné-clubs. Même si ces derniers sont quelque peu en voie de disparition, la (les) fédération(s) continue(nt) à former des animateurs dans une optique qui est malheureusement un peu décalée face aux réalités. Ce sont toutefois des formations intéressantes pour des bibliothécaires, qu'il ne faut pas hésiter à utiliser quand elles existent encore.

    Maintenant les Agences de coopération et le Centre National de Coopération de Massy, organisent des journées d'études et des stages de formation sur les vidéothèques de prêt et de consultation.

    La D.L.L. qui, historiquement, a démarré en 1978 la consultation sur place de vidéos, n'a en fait prévu aucune formation entre 78 et 85. Ce sont les vidéothécaires qui se sont formés de manière autonome. Il semble que le premier stage ait été lié au premier "Cinéma du Réel" (1) , il portait donc sur le documentaire, non sur la fiction. Les stages que la D.L.L. organise chaque année restent axés sur le documentaire.

    Il existe actuellement, depuis deux ans, l'association "Images en Bibliothèque" (2) qui organise à Grenoble avec Médiat du 11 au 13 septembre 1991 une formation de formateurs .

    Par ailleurs, la FFCB prévoit un stage en mars 92 sur le thème "coopé-ration et audiovisuel" qui abordera la dimension européenne du développement audiovisuel dans les bibliothèques publiques et qui devrait permettre de faire le point sur l'ensemble des évolutions juridiques qui s'annoncent.

    Enfin, il y a bien sûr des journées d'études ABF. C'est l'A.B.F. qui dès 1985, alors qu'il n'y avait pas encore de vidéothèques de prêt en bibliothèque publique, a organisé la première journée d'études sur la question des vidéothèques de prêt en bibliothèque publique.

    Il y aussi à travers les agences de coopération des groupes audiovisuels (ACORD, DIVA..) qui organisent des journées de formation continue.

    Mais il faut bien reconnaître que si l'on veut améliorer sa formation ou s'auto-former quand on est en poste, il faut être plusieurs "demandeurs" pour que les différents organismes mettent en place cette formation.

    On peut trouver, comme nous l'avons vu, des compléments de formation mais je dirais que ce qui caractérise la formation actuelle dans le domaine audiovisuel est son côté informel , désorganisé et aléatoire.

    Chacun doit se débrouiller en formation ou en auto-formation. On peut constater qu'il n'y a pas encore de politique de recrutement de personnel vraiment établie. Il ne semble peut-être pas encore assez indispensable de recruter les professionnels les mieux formés pour travailler à mettre en relation des images et des publics. Or je crois que l'important n'est pas de devenir quelqu'un d'hyper-spécialisé en audiovisuel, avec des connaissances encyclopédiques (c'est très bien, tant mieux s'il y a des gens comme cela), l'important est de savoir communiquer et mettre en relation l'audiovisuel avec des publics.

    C'est là-dessus, il me semble qu'il faudrait réfléchir et que votre expérience de professionnels de la Lecture Publique sera déterminante. En effet il ne faut pas penser que l'audiovisuel va poser des problèmes autres que ceux que vous rencontrez quand vous voulez mettre en relation, le livre ou la musique avec des publics. C'est exactement la même problématique. Il faut faire attention à ce que l'audiovisuel ne devienne pas un gadget, pour faire "moderne" mis en bibliothèque parce que c'est "électoral". On fait des supervidéothèques, on spécialise tout azimut, on segmente, danse ici, musique là... Il convient de poser plus globalement le problème du patrimoine culturel, de sa transmission y compris dans sa dimension audiovisuelle.

    1. Manifestation organisée par la B.P.I. qui regroupe une sélection de documentaires venant du monde entier, comme son nom l'indique, parlant du "réel". La D.L.L. décerne chaque année, dans le cadre de cette manifestation, le prix des bibliothèques. retour au texte

    2. IMAGES EN BIBLIOTHEQUE - Bibliothèque publique d'information- 19, rue Beaubourg - 75197 - PARIS CEDEX 04 retour au texte