Index des revues

• Muriel, André
  Safélivre, Par Brethes, Jean-Pierre p.82.
• Savard, Réjean
  Les Bibliothèques publiques en France, Par Gascuel, Jacqueline p.82-83.
• Murail, Marie-Aude
  "Continue la lecture, on n'aime pas la récré...", Par Gascuel, Jacqueline p.83.
• Picot, Nicole
  Les collections d'art dans les bibliothèques, Par Gascuel, Jacqueline p.83-84.
• Fraisse, Emmanuel
  Les étudiants et la lecture, Par Tomitch, Marie-Martine p.84-85.
• Varley, Gillian
  Art and design documentation in the United Kingdom and Ireland. - A directory of..., Par Picot, Nicole p.85.
• Cazabon, Marie-Renée, Le pape, Philippe-Corentin
  UNIMARC: manuel de catalogage, Par Bourdon, Françoise p.85-86.
• Goldwaser, Daniel, Lénart, Michelle, Maisonneuve, Marc
  Applications documentaires de la GED dans les bibliothèques et les centres de..., Par Pina-Mironneau, Françoise p.87.
• Parmegiani, Claude-Anne
  Lectures, livres et bibliothèques pour enfants, Par Fillon, Dominique p.87-88.
• sineux, Michel
  Musique en bibliothèques, Par Pecquet, Alain p.88-89.
• Poulain, Martine
  Lire en France aujourd'hui, Par Utard, Jean-Claude p.89-90.
• Burgos, Martine, Jakimov, Gennadij, Leenhardt, Jacques, Poulain, Martine
  Regards européens, Par Utard, Jean-Claude p.90.

Il s'agit d'un travail de recherche confié aux étudiants de l'Ecole de bibliothéconomie et des sciences de l'information de Montréal. Il a été réalisé à la suite d'un voyage d'études effectué en mars 1992 dans la région Rhône-Alpes et complété par les visites de la Bibliothèque publique d'information et de la Médiathèque de la Villette. Bien entendu les étudiants ont également exploité une bibliographie assez riche et terminent leur travail par une liste sélective de monographies sur les bibliothèques françaises. Ils ne font pas le même effort de présentation pour les bibliothèques du Québec, et ceci indique bien les limites du public que vise un tel ouvrage, destiné d'abord à nos collègues du Québec. Il n'en demeure pas moins instructif pour les lecteurs de l'hexagone, qui seront peut-être un peu surpris par la conclusion qui affirme que "le réseau français profite d'une situation plus avantageuse que le réseau québécois ".

L'analyse est conduite en 5 chapitres qui sont chacun l'oeuvre d'une petite équipe de deux à quatre étudiants. Le premier est un rappel de quelques jalons de l'histoire de la lecture publique - où les difficultés de développement sont mises en correspondance avec celles que connaît le Québec, face à un Canada anglophone bien mieux servi. Assez curieusement notre mouvement de constructions d'équipements neufs n'est évoqué qu'à travers ce que peut en dire Barnett (dont l'ouvrage s'arrête en 1939)- n'est-ce pas pourtant un des signes les plus visibles de l'essor des bibliothèques publiques ? Les deux chapitres suivants sont consacrés à l'organisation du réseau et au fonctionnement des établissements. C'est l'occasion de publier quelques tableaux qui comparent les données Québécoises aux données Françaises (année de référence 1990). Mais aussi de comparer les politiques d'acquisitions : " les bibliothécaires français vont peu en librairie " et " peu de bibliothèques publiques semblent posséder des politiques écrites de choix " est-il signalé : la télématique d'une part, les comités de lecture d'autre part nous dispenseraient de ces pratiques, très en faveur dans le monde anglo-saxon. Suit un chapitre bien documenté sur la coopération qui met l'accent sur le rôle des agences régionales et de la Fédération - et pose les problèmes du devenir des organismes étroitement dépendant de l'Etat - la dissolution du CNCBP ne serait-elle pas révélatrice d'un certain malaise ? Au Québec la coopération part de la base (les associations) et n'est pas fondée par une volonté politique. Le cinquième chapitre est consacré à l'informatique et aux nouvelles technologies (comme l'expression " code zébré " est plus poétique que notre triste code-barre !). L'accent est mis sur les ressources que nous offre le Minitel. L'épilogue, rédigé par Réjean Savart et Isabelle Choui-nard, présente une synthèse très claire des éléments de comparaison - et évalue les atouts de l'un et l'autre réseau. Si les bibliothèques québécoises ont longtemps été plus dynamiques que les nôtres, nous bénéficions aujourd'hui de quatre avantages de poids : une meilleure reconnaissance sociale, des collections plus riches, souvent basées sur un fonds ancien, un cadre plus solide pour la coopération... et le réseau Minitel.

Ici et là nous pourrions relever quelques coquilles, quelques incompréhensions -fort naturelles dans un travail de ce genre et dont nous serions tentés de dire qu'elles sont un miroir de l'état de notre bibliographie professionnelle et de ses lacunes. Si les questions de statuts du personnel sont mieux perçues que la procédure du concours particulier, n'est-ce pas tout simplement que les publications de Marie-Thérèse Jarrige ou de l'ABF sont plus clairs que le jargon des textes législatifs, peu éclairé par la brochure de la DLL : Objectif Lecture ? Il est facile en effet d'opérer un léger glissement du concours/sou-tien au concours/compétition et de l'éligibilité à l'admissibilité, qui vient renforcer l'idée de compétition...

Telle qu'elle se présente, cette publication peut constituer pour le lecteur français une excellente introduction à une visite des Bibliothèques du Québec.