Index des revues

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    Section des publications en série

    Par Catherine Omont-Guilmard, Bibliothèque nationale de France, Département D3, Périodiques

    1 . Le comité permanent de la section

    Pendant la 64eConférence de l'IFLA, la section des Publications en série s'est réunie deux fois : le samedi 15 et le vendredi 21 août 1998.

    Parmi les points fixés à l'ordre du jour, il nous faut faire état de plusieurs propositions et décisions concernant la section...

    1.1. L'élection de N. Khakhaleva en tant que secrétaire de section : le poste était devenu vacant.

    1. 2. Une proposition a été faite d'utiliser la « mailing list » des membres de la section comme une liste informelle de discussion. Des contacts avaient été pris pour envisager un forum de discussion sur IFLANET. Jusqu'à maintenant, cette solution n'a pu aboutir. On pourrait aussi envisager qu'une association comme l'ALA accueille une liste de discussion de ce type. En attendant, chaque membre présent donne son accord pour communiquer son e-mail aux autres membres de la section.

    1. 3. Une page d'accueil va être créée sur IFLANET pour présenter la section des Publications en série. Les suggestions sont les bienvenues.

    1. 4. Les membres présents pensent qu'il faudrait envisager d'avoir une réunion publique à l'avenir, afin de faire connaître les progrès et les dernières nouvelles dans les domaines qui concernent la section dès la prochaine conférence.

    1. 5. En ce qui concerne les brochures disponible pendant la conférence, certains membres pensent qu'il faudrait pouvoir consulter les textes sur IFLANET ; cela éviterait de porter trop de documents. Cependant, tout le monde est d'accord pour conserver une version papier pour les délégués de certains pays qui n'ont pas la possibilité d'accéder facilement aux documents électroniques.

    1. 6. La section des Publications en série développe également une activité de traductions : le Basic Sériai Handbook Management de J. Szilvassy vient d'être publié en espagnol (Éditions ANABAD, 1998). La traduction en russe de ce même ouvrage est commencée. Le plus gros problème qui va se poser est celui de sa diffusion au sein des républiques ex-soviétiques. La traduction en français sera reprise par C. Omont, en collaboration avec C. Marandas. La traduction en hongrois est en cours et avance bien.

    1. 7. Une réunion de travail sera organisée à Berlin, début décembre 1998, afin de travailler sur les propositions que la section pourrait faire à la 65eConférence de l'IFLA. Le président de la section invite chaudement les membres à y être présents.

    1 . 8. E. Hermann participera aux travaux du groupe sur la révision de l'ISBD ; après son départ en retraite, K. Darling lui succéda.

    2. Les nouveaux catalogues collectifs : projets et réalisations

    2.1. Le Virtual Canadian union catalogue, par Carrol D. Lunau (National Library of Canada, Ottawa)

    Il s'agit du « vCuc » : « virtual Canadian union catalogue C'est entre 1996 et 1998 que 21 bibliothèques canadiennes ont participé à ce projet, coordonné par la Bibliothèque nationale du Canada. L'idée maîtresse était d'utiliser la norme Z39.50 pour lier différents catalogues de bibliothèques, afin de constituer un seul grand catalogue. Le « vCuc » est défini comme un catalogue collectif centralisé, accessible électroniquement et contenant les bases de données de plusieurs bibliothèques, reliées entre elles virtuellement.

    Le projet s'est déroulé en trois phases : la phase de tests et l'évaluation des résultats obtenus, l'évaluation des résultats par le personnel technique impliqué dans le projet, les avantages de l'utilisation de la norme Z39.50 dans la constitution d'un catalogue collectif centralisé.

    En conclusion, le projet « vCuc » a été un exercice très intéressant quant aux promesses que l'on peut attendre d'un catalogue virtuel regroupant des catalogues existants. Cela a permis de voir les difficultés qui surgissent au moment de le faire ! La réalisation d'un catalogue collectif centralisé, à l'aide de la norme Z 39.50, permettrait entre autres possibilités de : localiser des notices en format Marc, favoriser le prêt entre bibliothèques lorsque les sources classiques de localisation ont échoué, avoir accès à des bases de données peu connues ou spécialisées.

    2.2. Le projet « Univers » : The Universe Project, par S. Ward (Centre de fourniture de documents, de Boston Spa).

    Le projet Univers est financé par la Commission européenne « Télématique pour les bibliothèques » et se déroule entre 1996 et 1999. Les participants sont localisés dans 17 pays européens différents ayant développé des systèmes informatisés performants dans leurs établissements. Chaque partenaire apporte son savoir-faire afin de développer de nouvelles possibilités capables de répondre aux exigences technologiques et aux besoins des utilisateurs.

    Les deux objectifs principaux visés sont :

    • la réalisation de programmes capables de rendre disponibles différents catalogues de bibliothèques, regroupés dans un catalogue collectif virtuel, en y intégrant les services clefs de la bibliothèque ;
    • de mettre sur pied un service-test, dans une trentaine de bibliothèques sélectionnées.

    2.3. Les catalogues collectifs de publications en série informatisés.

    Ils apportent eux aussi une aide très importante à la recherche et à la fourniture de documents, ainsi qu'au prêt entre bibliothèques.

    Le ZDB (Zeitschriftendatenbank ou Catalogue collectif de périodiques allemands) en est un exemple. Il contient actuellement 940 000 références bibliographiques de périodiques, sur 4 000 sites de bibliothèques allemandes.

    Le ZDB est intégré aux services en ligne offerts par le « Deutsches Bibliotheksinstitut », et appelés « Dbi-Link » et « Subito ». Dans le contexte de Dbi-Link, on peut avoir accès au ZDB comme à un site Web : soit pour chercher directement des titres de périodiques soit à partir des sommaires de milliers de numéros de périodiques. La recherche est gratuite. Seules les bibliothèques possédant les documents sont visibles pour le chercheur. L'utilisateur peut alors décider où il commande le document selon l'urgence. S'il le désire, il peut l'obtenir : par photocopie, fax, ou sous forme électronique. La fourniture des documents est payante.

    3. Les revues en sciences l'information : une approche critique du point de vue des différents acteurs

    L'originalité de cette approche réside dans le fait qu'elle prend en compte le point de vue d'un éditeur commercial, d'un éditeur scientifique, d'un auteur et enfin d'un lecteur. Les intervenants de ce séminaire étaient d'accord pour affirmer que l'édition électronique s'était considérablement développée, dans tous les domaines du savoir, depuis les années 1990. Mais la version imprimée du périodique ne disparaît pas pour autant, souligne Linda Hajdukiewicz, de chez Bowker-Saur, ce qui pose des problèmes de coût, ajoute-t-elle. Faut-il conserver la version imprimée du périodique ou la supprimer au profit de la version électronique et comment conserve-t-on cette dernière demande-t-elle.

    Certains pays n'ont pas encore la possibilité de publier l'édition électronique de leur production, ni de la diffuser rappelle Peter Szanto, éditeur scientifique de « TMT » (Tudomanyos és MuszakiTajékoztatas), journal hongrois de sciences de l'information. Pour lui, bien qu'ayant des problèmes de trésorerie non négligeables, ce périodique est de la première importance par le rôle qu'il joue en Hongrie, en direction des professionnels de bibliothèques. Pour P. Szanto, les revues en sciences de l'information font connaître dans le pays les développements au niveau mondial et permettent de procéder à une évaluation de ceux-ci.

    Elles informent les professionnels sur l'utilisation des matériels spécialisés dans tel ou tel pays.

    Elles rendent compte des expériences mises en place et informent les lecteurs, sur place ou à l'étranger.

    Pour Peter Johan Lor de la State Library de Pretoria, les auteurs d'articles dans le domaine des sciences de l'information, dans un pays dit moins développé (LDC : « less developped country » ; il faut comprendre l'Afrique du Sud) ont à faire face à plusieurs sortes de problèmes. Si la production d'une version électronique d'un article n'est pas une barrière en Afrique du Sud, l'auteur en rencontre bien d'autres, ceux-ci...

    • La moins bonne qualité des articles publiés en Afrique du Sud, due à la tendance des auteurs à publier en anglais dans les revues ayant une réputation internationale.
    • La barrière des langues entre l'afrikaans et l'anglais. L'anglais permet d'être lu dans le monde entier, alors qu'en Afrique du Sud, il y a 11 langues officielles !
    • Les auteurs représentent-ils réellement les intérêts des sciences de l'information ou se consacrent-ils trop à la théorie, pour des raisons de crédits ou de postes, conclut P.J. Lor ?

    Le lecteur, lui, est soumis à tous les impératifs des acteurs précédents, souligne malicieusement Maurice B. Line, c'est-à-dire...

    • La diffusion rapide de l'information qui entraîne souvent sous sa forme électronique une moins bonne qualité de rédaction et moins de sources de référence.
    • Une surproduction est regrettable. Actuellement, il faut publier pour être connu et obtenir des crédits. Cela entraîne souvent la parution d'articles dont le fonds est le même mais présentés sous un maquillage différent.
    • Il ajoute que le style et la longueur des articles sont parfois une épreuve pour le lecteur et que les références citées sont souvent empruntées à d'autres publications !

    Enfin, contrairement aux tendances actuelles, Maurice B. Line préfère, en tant que lecteur, une édition imprimée, plus maniable, et plus facile à analyser que la version électronique d'un article. Enfin, il conclut, à la différence des trois premiers intervenants, que le lecteur, une fois le document en main, n'a plus de problème d'argent !