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Section des acquisitions et du développement des collections

1998

    Section des acquisitions et du développement des collections

    Par Marie-Joëlle Tarin, Institut national de recherche pédagogique

    1 . Activités de la section

    La dernière édition de la bibliographie concernant la politique des échanges et les procédures d'acquisition (1987-1997) sera publiée au dernier trimestre 1998. Elle portera comme titre Acquisition and Collection Development Bibliography et sera diffusée sous forme imprimée et électronique.

    La brochure de notre section a été rééditée en langue anglaise et des traductions russe, espagnole, allemande et française sont en cours de réalisation.

    La rédaction du Guide général de développement des collections est en cours. Marjorie Bloss, présidente, a lancé en juin 1998 un questionnaire sur le serveur IFLANET (liste de discussion IFLA-L).

    Les questions posées étaient les suivantes...

    • eExiste-t-il une forte demande d'un tel document dans le monde des bibliothèques ?
    • aVotre bibliothèque a-t-elle rédigé un plan de développement des collections ?
    • eSi ce document existe, décrivez votre politique (vos collections, les types de documents qui en sont exclus, les niveaux de développement, les paramètres linguistiques et géographiques...).
    • * Quelle est l'utilité d'un tel document ?
    • Dans quel type de bibliothèque travaillez-vous ? (bibliothèque publique, de recherche, spécialisée...).
    • eSouhaitez-vous participer à ce projet initialisé par notre section ?
    • eLors de votre réponse, n'oubliez pas de donner le nom et l'adresse de votre bibliothèque.

    Il n'y eut que 15 réponses et il est donc difficile d'établir un plan de travail à partir d'un si petit échantillon. Un groupe de travail piloté par Dora Biblarz va travailler dès octobre 1998, sur l'organisation de ce guide qui s'articulera ainsi.

    • 1) introduction : les missions de la bibliothèque, les utilisateurs, l'organisation administrative ;
    • 2) état des collections : historique, collections courantes, part des ouvrages imprimés, numériques ;
    • 3) collections spécialisées ;
    • 4) détail des thématiques couvertes : quantité, qualité, niveau, utilisation;
    • 5) mise en place de la politique d'acquisition : comment ? (décrire les processus, les plannings de réunions...).

    Cette trame de travail n'est qu'indicative et les suggestions et remarques de collègues impliqués dans la mise en place d'un plan de développement de collection sont les bienvenues.

    2. Séance publique de la section « Construire une bibliothèque numérique »

    Les cinq communications proposées ont, toutes, insisté sur la nécessité de donner un accès le plus large possible à la connaissance ; et le développement de collections virtuelles reflète bien cette volonté commune de penser la richesse documentaire pour un plus large public.

    Il s'agit de créer un ou des réseaux transparents de collections connectées et dispersées géographiquement. Cependant pour réaliser une telle bibliothèque, il faut modifier à la fois nos espaces et notre état d'esprit. En effet, tout programme de numérisation doit se faire en partenariat, d'où l'importance de monter des « consortia » pour coordonner les négociations avec les éditeurs.

    On peut donc dire que le concept de bibliothèque autonome tend à disparaître, mais on ne peut éviter le changement aussi bien pour le personnel que pour la technologie : comment allons-nous rendre accessible tous ces contenus ? Un grand travail technique pour étudier les conditions d'interconnexion de nos systèmes s'avère indispensable.

    Cette mutation, selon James G. Neal de Johns Hopkins University, risque de briser nos habitudes mais le chaos n'engendre-t-il pas la vie ?

    Pour les projets européens détaillés de constitution de collections numérisées, nationaux ou locaux exposés par les intervenants (Sonia Zillhardt, Bibliotheca univer-salis, projet pilote du G7 sur la société d'information, Catherine Petit, collections numérisées de la Bibliothèque nationale de France, Trix Bakker, Bibliothèque numérique aux Pays-Bas), vous pouvez me contacter ou consulter le Web de l'IFLA.

    3. Atelier

    Il a été organisé en commun avec la section des publications en série et le Comité de liaison des éditeurs sur le thème « Nouvelles relations commerciales et mise en place de groupements de bibliothèques et de consortia, liés au développement des collections numérisées ».

    Les cinq interventions mirent l'accent sur l'organisation de consortia de bibliothèques.

    Ms. Katherine A. Perry (George Mason University, Fairfax, Virginia, USA) exposa la mise en oeuvre du consortium VIVA qui regroupe 39 bibliothèques de recherche, privées et publiques. Ce projet a permis une meilleure gestion des ressources numériques et un accès par un plus grand nombre d'utilisateurs. M. Elmar Mittler (Niedersachsische Staats-und Universitâtsbibliothek, Gôttingen) présenta le projet GBV : Gemeinsamer Bibliotheks Verbund qui regroupe 220 bibliothèques, ce qui veut dire 9 millions de références bibliographiques, plus de 1 000 abonnements à des journaux électroniques. C'est donc un très gros défi car ce catalogue doit permettre à tous, y compris les petites unités, d'accéder à l'information. C'est pourquoi E. Mittler conclut en disant que des négociations internationales sont indispensables pour que ce réseau touche d'autres utilisateurs que les nôtres.

    John Gilbert (Netherlands Association of University Libraries, Royal Library and Library of the Royal Academy of sciences UKB (Pays-Bas) pense que l'idée de regrouper des bibliothèques est nécessaire pour promouvoir la coopération et pour développer une bibliothèque numérique. UKB réunit 13 bibliothèques universitaires néerlandaises. Cependant, il insiste sur le fait qu'il faut que chaque institution puisse garder ses spécificités. D'autre part, il souligne les problèmes techniques pour mettre en oeuvre un tel projet et sur les difficultés de négociations avec les éditeurs.

    Tous les intervenants sont persuadés que les consortia sont indispensables car les bibliothèques doivent être des forces de négociation et que pour bâtir ces bibliothèques numériques, il faut un consensus général et des stratégies communes.

    Anne Okerson (Yale university Library, New Haven, Connecticut, USA) était le modérateur de cet atelier et en conclusion de cette réunion suivie par 250 congressistes, elle a proposé la mise en place à l'IFLA d'un groupe de travail sur les « consortia » et sur les licences.

    Marjorie Bloss, présidente de notre section, s'engage à répercuter cette demande auprès de Officiels de l'IFLA.

    Projets de la section pour la prochaine conférence de l'IFLA, Bangkok, 1999 :

    Séance plénière : Gestion de la politique de dons. Il est souhaité que les donateurs et les institutions qui reçoivent les documents s'expriment sur ce sujet.

    Atelier (thématique proposée mais non encore définitivement choisie) « le rôle des fournisseurs et des éditeurs » : comment voient-ils l'évolution de leurs activités, comment s'insèrent-ils dans cette nouvelle politique de négociations avec les bibliothèques, à l'ère de l'édition électronique ?