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Section de bibliographie et Division du contrôle bibliographique

1998

    Section de bibliographie et Division du contrôle bibliographique

    Par Françoise Bourdon, Secrétaire

    Ce sont surtout les travaux de la section de bibliographie et de la Division du contrôle bibliographique qui ont retenu mon attention. En effet, je suis membre du comité permanent de la section de bibliographie pour la période 1995-1999 (et secrétaire de cette section pour la période 1997-1999) et membre du comité de coordination de la Division du contrôle bibliographique.

    1 . Les travaux de la section de bibliographie

    1.1. Les réunions du comité permanent

    Le comité permanent est composé de 13 membres pour la période 1997-1999. Ils représentent des bibliothèques nationales, des bibliothèques universitaires et des institutions privées. Il est présidé par Werner Stephan (directeur de la bibliothèque universitaire de Stuttgart).

    Les réunions du 14 et du 21 août ont été consacrées :

    • aux questions administratives et financières concernant la section,
    • à la mise au point du texte présentant la section dans la brochure promotionnelle de la Division du contrôle bibliographique, brochure qui devrait paraître dans toutes les langues officielles de l'IFLA courant novembre 1998,
    • à l'établissement du plan d'action de la section pour l'année à venir,
    • à la participation de la section à la Conférence internationale sur les services bibliographiques nationaux, qui se tiendra à Copenhague en novembre prochain,
    • à la préparation du programme de la section lors du prochain congrès IFLA Bangkok, en août 1999.

    1.2. Présentation de la section dans la brochure promotionnelle de la Division

    Le texte suivant a été élaboré à Amsterdam (traduit en français) :

    « Un comité de bibliographie existe depuis 1965 au sein de l'IFLA ; il est devenu section de bibliographie en 1977. Le but de la section est de promouvoir l'élaboration et l'utilisation des recensements bibliographiques pour toutes les catégories de documents, dans le cadre du Contrôle Bibliographique Universel.

    La section est un lieu de débat pour toutes les questions concernant :

    • l'histoire, le contenu et le classement des bibliographies (nationales et internationales, courantes et rétrospectives, générales et spécialisées) ;
    • l'étude des méthodes de recherche documentaire
    • l'amélioration de l'accès des usagers à l'information bibliographique par l'établissement de recommandations ad hoc.

    La section est particulièrement attentive au développement des nouvelles technologies et aux besoins exprimés par les pays qui développent leurs propres systèmes nationaux.

    Elle travaille en plein accord avec le programme fondamental de l'IFLA : Contrôle Bibliographique Universel et MARC International (UBCIM).

    Parmi les récents travaux menés au sein de la section, on peut citer l'étude de l'écart technologique existant entre les bibliographies nationales des pays riches et celles des pays en développement et une enquête sur les nouvelles orientations marquant la production des bibliographies nationales. L'examen des relations entre les agences bibliographiques nationales et l'industrie du livre est en cours. La section a joué un rôle majeur dans l'organisation de la Conférence internationale sur les services bibliographiques nationaux (Copenhague, novembre 1998).

    Au cours des dernières conférences de l'IFLA, la section a abordé des sujets tels que les catalogues de livres en vente, la qualité des services bibliographiques, le contrôle bibliographique des documents dans les langues dites rares, le recours au cédérom, l'intégration des publications électroniques dans les bibliographies nationales. La section se préoccupe aussi de promouvoir la bibliographie en tant que discipline importante auprès des professionnels des bibliothèques, dans tous les types de bibliothèques (et pas seulement dans les bibliothèques nationales), auprès des éditeurs, diffuseurs et libraires ou auprès des usagers.

    1.3. Révision du plan d'action de la section pour 1998-1999

    Les actions suivantes ont été retenues, en parfaite cohérence avec le Programme à moyen terme de la section défini pour la période 1998-2001.

    • Préparer la Conférence internationale sur les services bibliographiques nationaux (ICNBS) qui se tiendra à Copenhague du 25 au 27 novembre 1998.
    • Identifier les bibliographies nationales dans lesquelles il manque tout ou partie des éléments suivants : une introduction, des index, un plan de classification et définir les orientations à donner à d'éventuelles recommandations de ICNBS sur ce point. Ce travail a été confié à Barbara Bell (College of Wooster, Wooster, USA), membre du comité permanent de la section et auteur de An annotated guide to current national bibliographies (K.G. Saur, 1998).
    • Donner suite à l'enquête menée en 1996 par Ross Bourne (alors président de la section) sur les relations entre les agences bibliographiques nationales et les éditeurs. Ce suivi sera assuré à 2 niveaux par la publication du texte de Ross Bourne dans les pre-prints d'ICNBS devant servir de base à la réflexion pendant la conférence ; par la participation d'un membre du comité permanent de la section, Eeva Murtomaa (Bibliothèque universitaire et nationale d'Helsinki, Finlande), au groupe de travail sur les metadonnées créé par la section de catalogage.
    • Donner suite à l'enquête menée en 1997 par Robert Holley (Wayne State University, Detroit, Michigan, USA), membre du comité permanent jusqu'en 1997, sur les supports de diffusion de l'information bibliographique par les agences bibliographiques nationales. Le suivi sera assuré lors de ICNBS, l'enquête étant diffusée dans les pre-prints.
    • Participer à la définition de nouvelles procédures de recherche et de nouvelles interfaces pour l'usager : j'assure cette part en représentant la section dans le groupe de travail sur les OPAC, créé l'an dernier par la section de catalogage.
    • Contrôler et promouvoir le recensement des ressources Internet dans les bibliographies : là encore le suivi sera assuré à 2 niveaux : par la publication de l'enquête menée au printemps 1998 par John Byrum (Library of Congress, USA), membre du comité permanent, dans les preprints d'ICNBS, ce qui devrait susciter des réflexions lors de la conférence ; par l'organisation d'un atelier à Bangkok en 1999 pendant le congrès IFLA : cet atelier, qui pourrait être organisé conjointement avec la section des bibliothèques nationales, aura pour thème « Les documents électroniques dans les bibliographies nationales : accès aux documents via le contrôle bibliographique ».

    1.4. La réunion plénière de la section de bibliographie

    Les 4 communications suivantes ont retenu l'attention d'une bonne soixantaine de participants. Le texte intégral des communications est disponible sur IFLANET dans leur langue originale et en français.

    1.4.1 Le contrôle bibliographique aux Pays-Bas, par Kees van den Berg, Acquisitions et traitement, Bibliothèque royale, La Haye, Pays-Bas

    Alors que les principes du CBU étaient énoncés pour la première fois par l'Unesco et l'IFLA il yenviron 30 ans, les conditions nécessaires à la réalisation d'un véritable contrôle bibliographique n'existaient pas encore aux Pays-Bas. Il n'y avait pas de dépôt légal. Les documents publiés aux Pays-Bas étaient certes recensés, mais par une entreprise privée. Kees van den Berg décrit l'état actuel du contrôle bibliographique aux Pays-Bas, avec un rapide regard sur le passé pour mettre la situation présente en perspective : la bibliographie courante et rétrospective néerlandaise, les catalogues collectifs, l'attribution des ISBN et ISSN, les règles de catalogage.

    1.4.2 Les périodiques électroniques accessibles à distance et la Bibliothèque nationale de Norvège, par Anne M. Hasund Langballe, Bibliothèque de l'Université d'Oslo, Norvège

    Conformément à la loi norvégienne sur le dépôt légal (1989), les documents électroniques sont soumis au dépôt légal sur demande de la Bibliothèque nationale, division Rana (BNR) dans tous les cas. Un programme pour le traitement des documents électroniques déposés a été élaboré en 1995. Selon ce programme, la BNR dresse un inventaire des périodiques Internet donnant accès aux sites Web de ces périodiques. Depuis 1994, la Bibliothèque de l'université d'Oslo catalogue les périodiques Internet, en donnant aussi accès aux sites Web, dans la base de données Norper de la Bibliographie nationale norvégienne.

    En novembre 1997, la base Norper recensait les descriptions de 299 périodiques Internet. Ils ont été recherchés sur leurs sites Web en novembre et décembre ; 74 d'entre eux n'ont été trouvés ni sur leur site originel, ni sur un autre site. Sur les 225 périodiques trouvés, 53 avaient probablement cessé de paraître parce qu'ils n'avaient ni numéro, ni information datant de 1997 (et même de 1996 dans certains cas).

    Par conséquent, le contrôle bibliographique des documents électroniques accessibles à distance impose un contrôle à la fois par des bibliothécaires et par des robots de recherche. Le dépôt légal ne peut pas se limiter à l'accès aux serveurs des éditeurs

    1.4.3 Exploitation statistique des bases de données bibliographiques nationales européennes : étude de faisabilité: le Projet européen CoBRA-METRICpar Ute Schwens, Die Deutsche Bibliothek, Frankfurt-am-Main, Allemagne

    Les annuaires statistiques internationaux ou nationaux publiés chaque année contiennent une rubrique particulière consacrée aux chiffres de la production de livres et du marché du livre. Une étude préliminaire a montré que de telles compilations posent des problèmes : dans chaque pays ces chiffres proviennent trop souvent de sources diverses et ne peuvent pas vraiment être comparés entre eux. Or, dans tous les pays européens les bibliothèques nationales sont responsables de la collecte des imprimés nationaux, collecte basée en règle générale sur une législation de dépôt légal. Les descriptions bibliographiques de ces publications sont entrées dans les bases bibliographiques nationales, qui semblent être les meilleures sources pour réunir les chiffres concernant les données statistiques nationales. Pourtant, ces sources sont peu ou pas exploitées.

    C'est la raison pour laquelle un projet sur ces aspects statistiques a été proposé à la Commission européenne sous l'égide de CoBRA (Computerized Bibliographie Record Actions) et s'est déroulé de décembre 1994 à novembre 1996 avec les partenaires suivants : Die Deutsche Bibliothek, Ffm./Leipzig (pilote du projet), la Bibliothèque royale (Bruxelles), la Bibliothèque royale (La Haye) et la Bibliothèque royale (Stockholm). Un modèle de statistiques « bibliométriques » a ainsi été élaboré à partir des informations figurant dans les descriptions bibliographiques : une vingtaine de champs de longueur fixe ont été définis, se présentant sous une forme codée, numérique ou alphanumérique.

    Le système peut être installé sur un PC indépendant fonctionnant pour un seul utilisateur et pour lequel aucune connexion à d'autres systèmes n'est requise, à l'exception peut-être d'une connexion FTP. Les logiciels Microsoft Access et Visual Basic ont été retenus. Le système permet le stockage de près d'un million de notices (soit la production de 5 années, mais les partenaires ont décidé de ne travailler que sur 2 années) et la possibilité d'ajouter de nouveaux champs et codes. Les accès sont possibles par requêtes prédéfinies ou par clés SQL (Structured Query Language : langage de recherche structuré).

    La structure d'un fichier d'extraction CoBRA-METRIC a été définie pour permettre aux partenaires d'extraire les données statistiques de leurs bases de données bibliographiques. Le serveur FTP de la Deutsche Bibliothek a accueilli les fichiers nationaux ainsi extraits. À part quelques petits problèmes techniques, la base de données a bien fonctionné et a fourni des informations distinctes sur la production du livre et le commerce du livre. À présent, il est prévu de donner accès à tous les outils et fichiers figurant sur le serveur à ceux que cela intéresse. Les procédures à suivre pour accéder aux sites FTP de la Deutsche Bibliothek concluent la présentation.

    1.4.4. Présentation d'une bibliographie des bibliographies des sciences de l'information : International Bibliography of Bibliographies in Library and Information Science and Related Fields, volume 2, 1979-1990, par Maria Witt, Médiathèque, Cité des sciences et de l'industrie, La Villette, Paris

    Le nouvel ouvrage publié par K.G. Saur est la suite de l'ouvrage du même genre couvrant la période 1945-1978 et publié par l'éditeur polonais Ossolineum en 1985. Il recense, selon un classement systématique, 10 000 titres parus entre 1979 et 1990. Il concerne tous les domaines des sciences de l'information et des domaines connexes : archivistique, histoire de la presse, etc. Les analyses critiques sur les bibliographies recensées sont signalées, même si elles sont parues après 1990.

    Les participants ont demandé aux intervenants de préciser certains points de leur présentation, mais malheureusement aucune question n'a suscité de réel débat.

    2. Les travaux de la Division du contrôle bibliographique : la réunion plénière de la Division

    Les rapports d'activité « officiels» des 3 sections de la Division (Bibliographie, Catalogage, Classification et indexation) étaient disponibles pour tous les participants au congrès. Ces rapports n'ont pas été lus lors de la réunion plénière, qui a été consacrée à la présentation des principaux travaux ayant un intérêt pour l'ensemble des 3 sections. Les points suivants ont été abordés...

    2.1. Bref rapport d'activité du Programme UBCIM (Marie-France Plassard, Die Deutsche Bibliothek, Frankfurt-am-Main) :

    Le rapport complet est consultable en anglais dans IFLA Journal 24 (1998) 3, p. 202-205.

    Trois séminaires internationaux sur le contrôle bibliographique universel, organisés sous l'égide du Programme UBCIM, ont été rapidement évoqués : Kuala Lumpur (Malaisie) les 9-12 mars 1998, Vilnius (Lituanie) les 17-19 juin 1998, Mexico (Mexique) les 21-23 septembre 1998.

    La tenue de la Conférence internationale sur les services bibliographiques nationaux (ICNBS) à Copenhague en novembre 1998 a été rappelée (voir ci-dessous).

    Parmi les futures réalisations du Programme, a été citée la finalisation des Principles underlying Subject HeadingsLanguages : recommandations mises au point par la section de classification et envoyées en enquête internationale au printemps.

    2. 2. Travaux du Groupe de travail MLAR (Minimum Level of Authority Record) par Barbara Tillett (Library of Congress).

    2. 3. Présentation du projet européen BIBLINK par Françoise Bourdon (en remplacement de Sonia Zillhardt, retenue par la réunion Biblioteca Universalis)

    L'état d'avancement de ce projet européen a été brièvement présenté. Après avoir rappelé l'identité des partenaires du projet (dont fait partie la BNF), on a souligné la coopération qu'il encourage entre éditeurs et bibliothécaires pour l'établissement d'un catalogage avant publication des documents électroniques sur support ou non et l'échange de ces informations bibliographiques entre les protagonistes via Internet, le format UNIMARC servant de format pivot. La production de ces notices de référence devrait profiter aux 2 acteurs : éditeurs et bibliothécaires. Chaque partenaire devrait fournir environ 400 notices de précatalogage. Le prototype sera développé par Jouve à l'automne 1998 et testé avec les éditeurs jusqu'en mars 1999.

    2. 4. Présentation du projet européen THESAURUS, par Magda Heiner-Freiling (Die Deutsche Bibliothek, Frankfurt) (voir rapport de Max Naudi)

    2. 5. Travaux de l'ISO TC49 SC9, par Catherine Lupovici (Jouve)

    Ce sous-comité « Information et Documentation : présentation, identification et description des documents» est présidé par Christine Deschamps. Les travaux en cours portent sur :

    • mise à jour du Glossaire des termes utilisés dans les normes ISO sur la présentation, l'identification et la description des documents,
      • ele FDIS 3297, Information and Documentation -

    International Standard Sériai Numbering (ISSN) est en cours de vote (jusqu'au 2 septembre 1998),

    Les normes suivantes viennent d'être publiées (juillet 1998) :

    • ISO 7154 : 1983, Documentation - Bibliographie filing principles
    • ISO 2146: 1988, Documentation - Documentation - Directories of libraries, archives information and documentation centres and their data bases
    • ISO 2145 : 1978, Documentation - Numbering of divisions and subdivisions in written documents
    • Extraits de la Norme internationale 690-2 (F) : Information et documentation - Références bibliographiques - Partie 2: Documents électroniques, documents complets ou parties de documents.

    Pour plus d'information, consulter : http ://www.nlc-bnc.ca/iso/tc46sc9/index.htm

    2. 6. Les numéros normalisés internationaux, par Harmut Walravens (Staatsbibliothek, Berlin)

    Les numéros existants ou en cours de définition ont été brièvement présentés : ISBN, ISSN, ISMN (IS Music Number, pour les partitions), ISRN (IS Report Number), SICI (Serials Item Content Identifier), BICI (Book Item Content Identifier), DOI (Digital Object Identifier), ISWC (IS Work Code), ISAN (IS Audiovisual Number), ISIL (identifiant pour les bibliothèques et organismes similaires).

    ISWC devrait aboutir à la création d'un fichier d'autorité de « titres » pour les oeuvres ayant plusieurs « expressions » (réalisation intellectuelle ou artistique d'une oeuvre sous une forme textuelle, musicale, chorégraphique, cinématographique, etc.). Ce fichier serait établi par l'industrie (du livre ou autre) mais les titres ainsi définis devraient être identiques à ceux des notices d'autorité titres des bibliothèques.

    ISAN : la norme devrait être prête dans environ un an. L'importance d'une numérotation internationale normalisée a été rappelée pour :

    • la création de répertoires de livres en vente : de plus en plus de répertoires refusent de recenser les publications sans numéros normalisés car elles ne peuvent pas être prises en compte quand les mises à jour (de prix de vente par exemple) sont automatisées et se font à partir de ces numéros ;
    • la rationalisation de la gestion interne des maisons d'édition, des librairies, des bibliothèques, etc. ;
    • le traitement des commandes et toutes les procédures liées à l'industrie du livre ;
    • l'insertion gratuite dans une liste du Répertoire international d'éditeurs (la 3e édition de l'International Publishers Directory sera disponible fin 1998).

    L'existence d'une revue d'information sur les numérotations internationales a été rappelée.

    2. 7. Le Centre international ISSN, par Françoise Pelle, directrice du Centre, Paris

    Le Registre mondial des publications en série compte environ 875 000 titres. L'accroissement annuel est depuis 5 ans d'environ 45 000 titres. Le registre est disponible sur Internet depuis ce mois d'août (ISSN OnLine http ://www.issn.org) et est mis à jour mensuellement. Il existe aussi une version cédérom (ISSN Compact), mise à jour 4 fois par an, et une version sur bande (ISSN Register).

    Il y a 67 centres nationaux ISSN, dont celui de la Bosnie-Herzégovine qui a été créé cette année.

    Les difficultés majeures sont : atteindre l'exhaustivité, maîtriser les circuits d'information pour la création des notices, identifier les titres de façon non équivoque.

    Le principal sujet de réflexion concerne les périodiques électroniques : l'ISSN s'applique aux périodiques électroniques mais un même titre existant sur des supports différents doit recevoir plusieurs ISSN. Est-ce une bonne solution ? La définition normative d'un périodique (enchaînement chronologique des numéros, notion de « parties successives », etc.) ne convient pas aux périodiques électroniques, surtout ceux en ligne. Sur Internet un numéro de périodique devient vite une base de données, une sorte de monographie.

    Une révision de l'ISBD (S) est en cours par la section de catalogage de l'IFLA et les questions suivantes se posent. Faut-il introduire la notion de « on-going entity », qui servirait à définir à la fois les publications en série classiques, les bases de données, les sites Web... Quelles sont les « on-going entity» qui devraient recevoir un ISSN. Comment le centre international ISSN devra-t-il s'organiser pour attribuer ces ISSN ?

    2. 8. Dernières nouvelles sur les systèmes de classification La classification décimale universelle, par le Mcllwaine, UDC Consortium, Londres

    La classification décimale Dewey, par Joan Mitchell, OCLCForest Press, USA. La 21 édition est à présent disponible en français mais aussi en arabe, chinois, espagnol, grec, hébreu, islandais, italien, norvégien et russe.

    La classification de la Library of Congress, par Barbara Tillett, Library of Congress (USA).

    3. Atelier sur UNIMARC organisé par le Programme UBCIM et la Division du contrôle bibliographique

    Dans le cadre de cet atelier d'une demi-journée, j'ai présenté les recommandations émanant du Projet européen AUTHOR concernant la révision de l'UNIMARC Autorités et adressées au comité permanent UNIMARC.

    4. Réunions de groupes de travail internationaux en marge du congrès IFLA

    4.1. Groupe de travail MLAR : Minimum Level Authority Records

    Ce groupe de travail (6 membres) a pour but de définir le contenu minimal d'une notice d'autorité susceptible d'être échangée au niveau international et d'élaborer des recommandations.

    Le rapport final rédigé par la présidente du Groupe, Barbara Tillett (Library of Congress), a été soumis à enquête internationale entre octobre 1997 et février 1998. Il a été envoyé à 70 bibliothèques (nationales pour la plupart) gérant des fichiers d'autorité automatisés.. Ce rapport comprend 5 partie.

    • Une introduction précisant les contours du projet : seules les notices d'autorité élaborées pour les noms de personne, les collectivités, les conférences, les titres uniformes et les notices auteur/titre sont prises en compte.
    • Une liste des informations devant obligatoirement figurer dans les notices d'autorité susceptibles d'être échangées à l'échelon international : elle comprend une vingtaine de rubriques.
    • Un glossaire s'appuyant en majeure partie sur les définitions existant déjà dans le format UNIMARC (A), dans les Guidelines for authority and reference en tries, et visant à simplifier l'utilisation du rapport.
    • Un recueil de 73 exemples de notices d'autorité présentées dans le format national des bibliothèques qui les ont fournis : BLMARC (The British Library), CANMARC (Bibliothèque nationale du Canada), FINMARC (Bibliothèque universitaire et nationale d'Helsinki), INTERMARC (Bibliothèque nationale de France), KBRMARC (Bibliothèque Royale Albert Ier), MAB (Die Deutsche Bibliothek), UNIMARC (Bibliothèque universitaire et nationale de Croatie), USMARC (Library of Congress) et AAAFMARC (format d'échange anglo-américain entre la British Library et la Library of Congress). Pour faciliter la comparaison entre les contenus des notices, chaque bibliothèque devait fournir les mêmes exemples: William Shakespeare et Alexandre Soljenitsyne pour les noms de personne, Nations Unies et Institut du monde arabe pour les collectivités, Bible en général et Genèse pour les titres uniformes, une oeuvre de Beethoven comme exemple d'auteur/titre. Chaque bibliothèque a fourni d'autres exemples de son choix. La plupart des exemples sont commentés et un index facilite l'exploitation de ce recueil d'exemples élaboré par mes soins.
    • Tableau comparatif des formats d'autorité nationaux pour les éléments d'information examinés dans le rapport et illustrés par les exemples. Ce tableau permet en outre de lire facilement les exemples.

    Le rapport final devrait être prêt fin septembre. Il sera diffusé par le Programme UBCIM de l'IFLA et sa lecture devrait inciter les établissements gérant des fichiers d'autorité automatisés à développer leur contenu de façon à rendre les notices plus facilement réutilisables, indépendamment du fichier bibliographique pour la gestion duquel elles sont établies.

    Les informations définies par le Groupe comme devant obligatoirement figurer dans une notice d'autorité échangée au niveau international doivent pouvoir être exprimées dans le format d'échange UNIMARC Autorités. Des recommandations ont donc été transmises au PUC pour qu'il prenne en compte ces informations dans la révision du format UNIMARC (A) dont il a la charge (voir rapport d'Elisabeth Freyre).

    Le Groupe a d'autre part été contacté par les responsables du Projet européen INDECS [Interoperabilityof Data in E-Commerce Systems) pour participer à la réflexion sur la mise en place d'une numérotation internationale des données d'autorité qui permettrait de gérer les droits d'auteurs dans les bases de données automatisées. En effet, l'attribution d'un ISADN (International Standard Authority Data Number) est bien prévu dans le format UNIMARC Autorités, mais ce numéro n'a pas encore été élaboré par la communauté des bibliothécaires. Avec le Projet INDECS, il semblerait que les éditeurs de produits audiovisuels et multimédia soient intéressés par la récupération des données d'autorité établies par les bibliothécaires (dates biographiques par exemple) et proposeraient en retour une structure pour cet ISADN. Une coopération de même nature a été proposée par INDECS aux partenaires du Projet AUTHOR (voir rapport de Sonia Zillhardt)

    4.2. Groupe de travail sur les affichages dans les catalogues en ligne (Guidelines for OPAC displays)

    Ce groupe de travail s'est constitué lors de la Conférence IFLA à Copenhague, en 1997, sous l'égide de la section de catalogage et a pour but de mettre au point des recommandations sur les affichages des notices pour le public : « Guidelines for OPAC displays ».

    Les 17 membres du Groupe représentent 9 pays : Allemagne, Canada, Danemark, Espagne, Finlande, France, Slovénie, Suède et USA. Le Groupe est donc très attentif aux besoins de bibliothèques de types différents fonctionnant dans des pays de cultures différentes. Cela enrichit beaucoup la discussion mais risque de provoquer une dispersion des objectifs.

    Les participants travaillent par le biais d'un groupe de discussion constitué sur Internet. L'année écoulée depuis le Congrès de Copenhague a été consacrée à l'élaboration d'une bibliographie internationale sur les OPAC. L'indigence des références françaises concernant ce domaine est à souligner : les collègues français ou francophones écrivent très peu sur leurs expériences en la matière ; la plupart des études sont d'origine anglo-saxonne et émanent de constructeurs de logiciels et non de professionnels de l'information.

    Le Groupe s'appuie sur le travail d'un consultant américain : Marta Yee, auteur d'un ouvrage sur le sujet qui vient tout juste d'être publié par l'American Library Association sous le titre Improving online public access catalogs. Cet expert a préparé un document de travail qui a été discuté au cours des 2 réunions du Groupe à Amsterdam. Le document se présente en 2 parties : les principes à adopter, puis l'énoncé des recommandations. De l'avis de l'ensemble des participants, cette première contribution est fort critiquable sur le fond et sur la forme. Les participants se sont engagés à envoyer par écrit au consultant, qui n'était pas à Amsterdam, leurs principales remarques sur le document de travail et des exemples significatifs d'enchaînements d'écran sur leurs propres OPAC.

    En conclusion, on peut dire que l'idée de créer un tel Groupe de travail au sein de riFLA est bonne, mais que les problèmes de méthodologie devront être impérativement réglés si l'on veut réellement aboutir à des recommandations concrètes et réalistes. En participant à ce Groupe, j'ai l'opportunité de faire connaître, sur la scène internationale, aux collègues confrontés aux mêmes problèmes que nous les choix effectués par la Bibliothèque nationale de France dans le cadre de la réalisation de son nouveau catalogue. La première étape consiste à envoyer un jeu de copies d'écran du catalogue (sur papier) avec des commentaires.

    4.3. Réunion du comité d'organisation de la Conférence internationale sur les services bibliographiques nationaux (Copenhague, novembre 1998)

    Le comité de planification dont je suis membre s'est réuni avec le comité d'organisation locale. Les dernières dispositions pratiques furent prises et le programme scientifique fut bouclé. Cette conférence devrait réunir environ 150 participants, dont 40 venant des pays en développement et bénéficiant d'une prise en charge totale par différents sponsors. Le comité français IFLA parraine la participation de M. Diouara, directeur de la Bibliothèque nationale du Mali.