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Annuaire des bibliothèques universitaires et des grands établissements 1996

1999
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    Par Claudine Belayehe
    Sylvain Akchar, Concepteur et réalisateur

    Annuaire des bibliothèques universitaires et des grands établissements 1996

    Résultats de l'enquête statistique générale auprès des bibliothèques universitaires

    Ministère de l'Éducation nationale, de la recherche et de la technologie, direction de l'enseignement supérieur Paris : Documentation française, 1998. - 97 p. - ISBN 2-11-004124-2. - br. 130 FF

    Édition annuelle de ces statistiques concernant les bibliothèques universitaires (et non les services communs de la documentation) à parution bien tardive. Le modèle utilisé est le même qu'en 1995, et les chiffres directement comparables. Une introduction présente l'essentiel des tendances générales :

    • les collections sont en augmentation, mais plus faiblement que les années précédentes, et cela peut paraître inquiétant ;
    • les acquisitions d'ouvrages, et plus encore d'ouvrages et de revues étrangers, sont en très nette régression.

    L'ouverture au monde de la documentation est-elle un leurre ? Ou les budgets d'acquisition ne permettent-ils plus de renouveler les abonnements aux revues de haut niveau, moins encore quand elles incluent des supports électroniques ? Pour les Cadist, cette tendance est accentuée, et les budgets documentaires ne suffisent plus à garder le même niveau d'acquisition, l'apport de la BNF est souligné pour les Cadist pôles associés !

    Curieusement, alors que la baisse des crédits pourrait (ou devrait) solliciter le prêt entre bibliothèques, celui-ci baisse également, à la fois pour les demandes et les réponses. Évidemment, nous pourrions également inférer que l'augmentation des tarifs du PEB a dissuadé certains de s'adresser à ce service. Ou s'agit-il de l'effet de substitution d'autres moyens de trouver la documentation souhaitée par les chercheurs en particulier, par exemple sur le réseau Internet ?

    Ce qui ne laisse d'être très décevant est le court, bien trop court, paragraphe réservé aux personnels. Seuls sont mentionnés les agents statutaires de l'Éducation nationale, sont totalement oubliés les « hors statut » : moniteurs, CES, objecteurs... dont nous savons combien ils sont indispensables au fonctionnement des établissements aujourd'hui, à assurer les heures d'ouverture. Même si les chiffres ne sont qu'approximatifs, par définition, puisqu'il s'agit souvent de temps partiels, de vacations... il me semble que les citer - à tout le moins - était un minimum ! en particulier pour les lecteurs étrangers (tout est traduit en anglais). Comment comprendre et évaluer les efforts, et les résultats, sans connaître cette donnée fondamentale : l'état exact des personnels qui font réellement fonctionner les bibliothèques ?

    Dans la partie « listings », toujours aussi difficiles à lire (quelque 80 lignes, sur une page A4 !), on trouve des renseignements édifiants dans les comparaisons entre les bibliothèques universitaires « de province » et celles de la région parisienne opportunément distinguées : déséquilibres inversés, selon que l'on s'intéresse aux collections, au nombre d'inscrits (par rapport au nombre d'étudiants fréquentant l'université), au nombre d'heures d'ouverture, montrant combien les situations sont diverses.

    On ne peut qu'espérer que les travaux effectués par la Sous-direction sur cette enquête permettront dans les années qui viennent de donner des précisions aidant à une véritable évaluation des services offerts et des moyens mis en oeuvre.

    Cet annuaire se complète par la liste des bibliothèques, leurs adresses et téléphones-fax, mais où sont donc les e « mél » ? Celui de la Sous-direction des bibliothèques n'y figure pas non plus. Dommage !