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    Le serveur bibliographique national

    Uu par l'un de ses utilisateurs

    Par Jean-Paul Gaschignard , BDP du Cher

    Car il en existe ! Eh, le SBNexiste, la bibliothèque du Cher l'a ren- contré... Et si les faire-part ont été publiés dès 1988 (Schéma directeur de l'information bibliographique, par le ministère de la Culture), et à nouveau en 1990 (le SBNdevait prendre le relais de LIBRA) et encore en 1991 (bouclage du montage administratif), le bébé, lui, a commencé à vivre en avril 1993. Depuis cette date, la bibliothèque du Cher y récupère des notices de docu- ments sonores, mais de manière très li- mitée, et des notices de livres, en complément du CD-ROM de la Biblio- graphie nationale française.

    Les notices de livres de BN-OPALE sont en format UNIMARC, strictement identi- ques aux notices du CD-ROM de la Bibliographie nationale française, et peuvent être récupérées par les mêmes logiciels.

    Les notices de documents sonores BN- OPALINE, rédigées par la Phonothèque nationale, couvrent bien les documents sonores produits ou diffusés en France, avec une qualité et un détail de catalo- gage remarquables. Leur gros défaut, et il est de taille, est d'être présentées dans un format « maison » tout à fait original : si les intitulés des zones et sous-zones correspondent aux codes d'UNIMARC, la structure des notices à niveaux semble plus proche du format INTERMARC.

    La bibliothèque du Cher récupère les notices par télétransmission et le logi- ciel d'édition de requêtes. Il faut pour cela un micro-ordinateur, la location d'une ligne téléphonique séparée, l'achat d'une carte modem V22bis Hayes (coût : environ 3 500 F) et d'un logiciel de télétransmission (3 000 F hors taxes en 1992). C'est en fait la so- lution la plus pratique et la plus éco- nomique.

    En additionnant le coût de la notice et les coûts de connexion, une notice de livre, pour laquelle on a pu utiliser l'édi- teur de requêtes, revient à environ 7 F (coût moyen de 275 notices récupérées en 1993). Il faut doubler ce chiffre si l'on considère que la moitié sont des notices du dépôt légal qui n'apportent aucun avantage.

    Une notice de document sonore, recher- chée en ligne (pour éliminer les notices à niveaux) revient à environ 35 F (coût moyen, comprenant la connexion, de 103 notices de documents sonores récupérées en 1993). Si l'éditeur de requête pouvait être utilisé, ce coût serait d'environ 10 F par notice - à comparer avec le temps économisé...

    Ayant souffert d'une grave maladie de langueur, avant et après sa naissance, le SBNa aujourd'hui du mal à faire des projets. Il aura besoin de toute l'atten- tion des fées protectrices, direction du Livre et Bibliothèque nationale de France, pour réaliser toutes ses possi- bilités : une formule de récupération de données très intéressante et très souple, avantageuse en particulier pour les bibliothèques les plus petites, et propo- sant les meilleures notices de docu- ments sonores disponibles en France.

    L'incertitude qui pèse actuellement sur son avenir empêche d'investir pour s'en servir : pourquoi payer cher un déve- loppement permettant de récupérer les notices à niveaux d'OPALINE, si l'on ne sait pas combien de temps il pourra être utilisé ? Seul un engagement des auto- rités de tutelle peut faire évoluer cette situation.

    Des souhaits pour le SBN : qu'il vive ! qu'il bénéficie d'un soutien sans réserve de la direction du Livre et de la Biblio- thèque nationale de France ! un peu de marketing, en associant ses utilisateurs à son avenir ! Il serait dommage que cette formule disparaisse à cause de pe- santeurs administratives, alors qu'elle est techniquement très intéressante et adaptée aux besoins des bibliothèques.

    3 mars 1994