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Répertoire des bibliothèques spécialisées françaises

2000
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    Par Jacques Dedeyan
    Maud Espérou, établi par
    Aldo Battaglia, collab
    Roger Chartier, préf

    Répertoire des bibliothèques spécialisées françaises

    2e éd. rev. et augm. - Paris, Association des bibliothécaires français, 1999 ; (diff. La Documentation française). 600 p. - ISBN 2-900-177-18-9. - 400 F

    Nous attendions tous avec impatience la deuxième édition de ce répertoire dont le maître d'oeuvre est notre collègue et amie Maud Espérou. Les cinq années qui séparent les deux éditions marquent un changement dans la vie de nos établissements, caractérisé par la place grandissante de l'informatique et le développement des nouvelles technologies. Nombre de bibliothèques ont désormais leur catalogue accessible sur le Web.

    La deuxième enquête sur les bibliothèques spécialisées à partir de laquelle a été rédigé cet ouvrage va donc en tenir compte. De ce fait, un certain nombre de changements vont apparaître dans cette nouvelle édition, remaniée, augmentée et améliorée :

    • Augmentation du nombre d'établissements recensés, qui passent de 1 085 à 1 246, dont 156 apparaissent pour la première fois, notamment des bibliothèques de maisons d'écrivain (Chateaubriand, Jules Verne) mais aussi de centres culturels étrangers, ou encore d'institutions telles que le musée de la Bande dessinée à Angoulême. Ces bibliothèques possèdent plus de 31 millions d'ouvrages (exemple : la bibliothèque du Centre de documentation de l'armement, dont le fonds dépasse le million de volumes), 555 000 périodiques, sans compter une grande richesse en documents de diverses natures, et accueillent 800 000 lecteurs.
    • Pour les établissements déjà signalés, indication des changements d'adresse et rectification des données chiffrées (cf, par exemple, la bibliothèque de l'Assemblée nationale, dont le nombre de volumes passe de 700 000 à 600 000). Ces bibliothèques couvrent toutes les disciplines, avec cependant une prépondérance des sciences humaines et des sciences sociales et un léger recul des domaines scientifiques (32 °/o au lieu de 35 %).
    • D'autre part, on signale judicieusement par des astérisques les établissements qui n'ont pas répondu à la deuxième enquête et dont, de ce fait, les données n'ont pu être mises à jour.
    • Les critères retenus dans la première édition (statut, nature des fonds, composition des collections, conditions d'accès, nombre de lecteurs, services offerts, appartenance à des réseaux, historique, publications) restent les mêmes, mais on indique, quand ils existent, le mél, l'adresse URL du catalogue, la présence de postes Internet et, pour les documents, le nombre de cédéroms.
    • Parmi les index, il faut remarquer la plus grande précision de l'index analytique général et l'apparition d'un index des sigles des institutions et des bibliothèques.

    On a repris la division en deux parties : région parisienne et province, classées par département et par ordre alphabétique d'institutions, auxquelles s'ajoutent quelques bibliothèques d'outre-mer et de l'étranger.

    À chaque instant on fait d'étonnantes découvertes, et la lecture de ce répertoire nous renforce dans la conviction que, si les nouvelles technologies sont un moyen formidable de faciliter l'accès aux fonds existants et de préserver des documents originaux, elles ne sont pas une fin en soi. Ce sont ces documents qui sont l'essentiel, et un des mérites de ce répertoire est de nous le rappeler.

    En bref, malgré quelques coquilles (Conservatoire de Strasbourg) aisément pardonnables, cette deuxième édition, de présentation claire et aérée, est un travail exemplaire dont on peut féliciter Maud Espérou. Indispensable aux chercheurs, bibliothécaires et étudiants, ce répertoire doit figurer dans nos bibliothèques mais aussi dans les grandes bibliothèques européennes.

    Reste à souhaiter qu'ultérieurement cet ouvrage soit numérisé et mis sur le Web, pour permettre des mises à jour régulières.